Né le 30 avril 1937 à Jacmel (Haïti) où il effectue des études secondaires. Etudes de Médecine à la faculté de Médecine de Paris. Docteur en médecine en 1970; docteur en linguistique en 1975. Médecin des Hôpitaux de Paris, spécialiste qualifié en neurologie. Auteur de nombreuses communications scientifiques à des Sociétés savantes. Président du G.R.A.A.L. (Groupe de Recherches sur les Apprentissages et les Altérations du Langage). Professeur au Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris. Président des Journées d'Orthophonie dans le cadre des Entretiens de Bichat (depuis 1991). Membre actif de l'Académie des Sciences de New York (depuis août 1995). Lauréat de l'Académie de Médecine en 1973, 1976, 1984. Prix André Barré de l'Académie française (mai 1982). Prix de la Fondation Roland de Jouvenel de l'Académie Française (mai 1984). Prix littéraire de l'APLER (Association du prix Littéraire Emile Roux) (décembre 1991). Juste d'Or pour l'action culturelle ou humanitaire 2005. Grand Prix de Poésie de Langue Française Léopold Sédar Senghor 2006. Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres 2007. Prix International de Littérature Francophone Benjamin Fondane 2010. Grand Prix de la Francophonie de l'Académie Française 2010. Poète, romancier, auteur dramatique, essayiste, se plaît à dire: « J'aime le créole, je le parle, mais Haïti a besoin de cette langue d'ouverture internationale qu'est le français ». Son principal regret ? Que « Les Français et la francophonie semblent avoir abandonné ce territoire pourtant riche de plus de six millions d'habitants ».
Pour en savoir davantage:
http://www.jeanmetellus.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_M%C3%A9tellus
BIBLIOGRAPHIE
(Sélective)
ROMANS
Jacmel au crépuscule, (Gallimard, 1981) Une Eau-forte, (id. 1983) La Parole prisonnière, (id. 1986) L'année Dessalines, (id. 1986) Charles Honoré Bonnefoy, (id. 1990) La Vie en Partage (Desclée de Brouwer, 2000) Toussaint Louverture, le Précurseur (Le Temps des Cerises, 2004)
POÉSIE
Au Pipirite chantant (Editions Maurice Nadeau, 1978, 1995) Hommes de plein vent (Silex, 1981; Nouvelles du Sud, 1992; Ed. de Janus, 2011) La Peau et autres poèmes (Seghers, 2006) Jacmel, toujours (Editions de Janus, 2007) Voix nègres, voix rebelles, voix fraternelles (Le Temps des Cerises, 2007) Braises de la mémoire (Editions de Janus, 2009) Souvenirs à vif (Editions Henry/Editions de Janus, 2011) Empreintes (Editions de Janus, 2013) Rhapsodie pour Hispaniola (Editions Bruno Doucey, 2015)
ŒUVRES THÉÂTRALES
Anacaona, (Hatier, 1986. Créée en 1988 au Théâtre National de Chaillot dans une mise en scène d'Antoine Vitez) Le Pont rouge, (Editions Nouvelles du Sud, 1991) Colomb, (Ed. L'autre-mer, 1992; créée à la Maison du Théâtre et de la Danse à Epinay-sur-Seine en 1995)
ESSAIS
Haïti, une nation pathétique (Denoël, 1987, Maisonneuve et Larose, 2003) Voyage à travers le langage (Ortho-Edition, 1996) Vive la Dyslexie (en collaboration avec B. Sauvageot, Laffont, 2002) Des maux du langage à l’art des mots (Entretiens avec F. Naudillon, Editions Liber, Montréal, 2004)
«Entre romans, poèmes ou désormais théâtre : Haïti, bien sûr, Ayti dans Anacaona. Mais c'est, bien souvent Haïti du point de vue de l'exil? Ou encore Haïti en proie à des convulsions internes. Haïti, matrice d'or, qui ne peut garder ses enfants, qui les perd ou les étouffe. Certains romans, il est vrai, sont strictement "européens". Ils semblent renoncer à tout lien avec Haïti. Sans doute est-il caractéristique que ce soit ces romans qui affrontent spécifiquement le risque de la stérilité ou du mutisme. Dans Une Eau-forte comme dans La Parole prisonnière le pouvoir de faire œuvre ou celui même de parler sont en péril. Un froid insidieux semble sur le point de triompher. Haïti-mère, ou parfois c'est la mère Afrique qui transparaît derrière Haïti: source et tourment de la parole. Maintes figures maternelles peuplent l'œuvre de Métellus. Comme elle paraît énigmatique la tête soucieuse de la mère! Un inguérissable regard d'enfant ne cesse pas de revenir y buter. Enfants affamés, mère qui ne peut donner et que la tristesse durcit…»Claude Mouchard, 1997.
«Haïti est au cœur de cette œuvre foisonnante. Dans son passé mythique et sa réalité d'aujourd'hui. Voici Anacaona, dernière reine indienne d'Ayti et poétesse "Elle dansait la danse du miel…» Laurence Arven, Témoignage chrétien, 1998.
«Pathétique, la nation haïtienne l'est à coup sûr. Son destin est l'un des plus tragiques qui soient, et cela dès le début de son histoire. Haïti passeaujourd'huipour l'état le plus pauvre du monde. On comprend mieux pourquoi en lisant le petit ouvrage de Métellus, écrit à la fois avec passion et sérieux.» Serge Maffert, Le Figaro, 1987.
«Les chemins de Jean Métellus dessinent une infinité de cercles, ou de spirales, qui englobent l'univers en son entier, terre des hommes et des dieux...» Jeanine Baude, Revue Phoenix, 2012.
« Mon ambition est de rendre compte du monde à travers mon vécu personnel, à travers l'histoire de mon pays et à travers mes rapports avec mes patients (enfants, adultes, sujets âgés de toutes les races, de toutes les cultures). J'observe le comportement des uns et des autres pour en tirer profit pour moi-même et les autres. J'essaie d'être attentif aux diverses manifestations de la vie et de témoigner par la prose et la poésie.» Jean METELLUS
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