Magda Carneci, née en Roumanie, est poète, romancière, essayiste et traductrice. En 1997, elle passe son doctorat en histoire de l’art à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Entre 2001 et 2005, elle travaille comme conférencière invitée à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) de Paris. De 2007 à 2010, elle dirige l’Institut culturel roumain de Paris. Elle est aujourd’hui professeur invité à l’Université nationale d’art de Bucarest et présidente du PEN Club roumain. Elle a publié de nombreux recueils de poèmes en roumain et en langues étrangères ainsi que des essais sur la poésie, des monographies d’art et le roman FEM. En 2007, sa thèse de doctorat paraît à Paris sous le titre Art et politique en Roumanie 1945-1989. Avec Catherine Durandin, elle coordonne l’ouvrage collectif Perspectives roumaines - Du post-communisme à l’intégration européenne, Paris, 2004. Membre du Parlement culturel européen (European Cultural Parliament- ECP), elle est souvent invitée à des colloques et débats internationaux sur l’Europe culturelle. Elle vit entre Paris et Bucarest.
BIBLIOGRAHIE Recueils de poèmes traduits en français Psaume, Les Ecrits des forges/Autres Temps, Marseille/ Québec, 1997 Trois saisons poétiques, éditions PHI, Luxembourg, 2008 Chaosmos, éditions de Corlevour, Paris, 2013 Proses dans des ouvrages collectifs français Paris par écrits, Paris, L’Inventaire, 2002 Le Sacré aujourd’hui, Paris, Editions du Rocher, 2003 La Mort aujourd’hui, Paris, Editions du Rocher, 2005 Mon royaume pour un livre. 16 écrivains racontent, Le Castor Astral/ L’Atelier Imaginaire, 2013 Volumes de poésie en d’autres langues Chaosmos, en hollandais, Amsterdam, Go-Bos Press, 2004 Chaosmos, en anglais, New York, White Pine Press, 2006
Volumes de poésie en roumain Hypermatière, Bucarest, Cartea Romaneasca, 1980 Un silence assourdissant, Bucarest, Eminescu, 1984 Chaosmos, Bucarest, Cartea Romanesca, 1994 Poèmes politiques, Bucarest, Axa, 2000 Chaosmos et autres poèmes, Bucarest, Paralela 45, 2004 TRANS, Bucarest, Tracus Arte, 2012 FEM, Bucarest, Cartea Romaneasca, 2011 (en roumain) «Magda Carneci, poète roumaine, appartient à ce cette "génération 80" qui a dû chercher sa liberté dans les interstices d'un pouvoir oppresseur. Elle est l'auteur de Poèmes politiques, mais surtout elle a forgé sa pensée et sa langue au feu d'une véhémence gouvernée et sensible à la fois. Cela donne à sa poésie une forme peu habituelle pour le lecteur français: Hypermatière, Chaosmos, ces titres antérieurs font pressentir le contenu de Trois saisons poétiques. C'est une poésie cosmique, sans grandiloquence, mais au contraire tellement en rapport avec le corps humain que sa violence comme ses rêves sont empreints d'une véhémence naturelle.» Marie-Claire Bancquart, Europe «…Depuis le célèbre recueil «11 Elégies» de Nichita Stanescu, aucun poète contemporain roumain n’a répète le projet ambitieux d’une poésie tellement abstraite-philosophique que Magda Carneci, même si son lyrisme adopte un langage plus compacte et d’une plus grande consistance matérielle… Sa poésie représente un triomphe du visionnarisme pathétique, de la saturation de l’imagination avec des fantasmes violentes, sombres, voire répugnantes, que le langage passionnel essaie de sublimer. Mais que viendra après? Je ne peux pas imaginer que la poète se répétera. Car, et comme thématique et comme moyens, ce recueil est, comme je disais, unique.» Nicole Manolescu, Ateneu
«Magda Carneci invente une très originale sensibilité de l’intelligence en écrivant une poésie d’une étrange sensualité des concepts, en innovant les fondements de la poésie cérébrale.» Ioan Buduca, Amfiteatru «De tous les poètes de sa génération, Magda Carneci est…parmi les plus sensibles à la rumeur conceptuelle du matériau et des formes de la réalité… Cette écriture n’a rien de funambulesque en elle, ni de pathétique, c’est le plus souvent une forme de pousser la lucidité vers un visionnarisme des grandes intuitions et perceptions, qui, de manière très intéressante, n’annulent pas la lucidité mais la rendent ouverte vers un sixième sens, l’anéantissement…» Christian Moraru, Steaua
«Dans le déluge scriptural actuel, où notre mental est soumis à des épreuves d’absorption, de digestion et de synthèse d’informations à une échelle qui dépasse nos limites naturelles supposées, la poésie d’aujourd’hui n’a plus de sens que si elle garde intacte ou cultive avec acharnement, l’accès à une logique autre, une logique intégrale. Disons, une logique en même temps sensible, synthétique et visionnaire, qui nous permette l’entrée en résonance, à travers le fantasme verbal, avec notre être complet, sensoriel autant qu’émotionnel, biologique autant que spirituel, rationnel autant que mystique. Une logique autre, transémotionnelle et transrationnelle, une logique autre qui favorise une pensée à la fois claire et diffuse, voire envoûtante, simultanément précise et musicalement résonante avec plusieurs couches de sens, mutuellement contradictoires et complémentaires: bref, une pensée irradiante vers le dedans et ouverte vers les assonances cosmiques. La poésie peut rester intéressante pour le psychisme actuel dans la mesure où elle tâtonne, par l’échafaudage de ses mots fragiles et pourtant efficaces, un nouveau modèle de conscience, une conscience plus lucide et en même temps plus embrassante, élargie à l’échelle de la planète et approfondie au niveau des archétypes communs de l’humanité. Car l’avenir de l’être humain complet, de l’homme global est à peine en train de commencer.» MAGDA CARNECI
|