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Jean-Pierre LEMAIRE
Qualité : Auteur fondateur
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Né en Haute-Savoie, marié à une Bordelaise, père de trois filles, Jean-Pierre Lemaire est agrégé de lettres classiques et professeur de lettres en khâgne au lycée Henri-IV à Paris, ainsi qu'au lycée Sainte-Marie de Neuilly. Devenu poète un peu malgré lui, il est l’auteur d’une dizaine de recueils publiés pour la plupart aux éditions Gallimard. «Ébloui par la version pour la scène du Soulier de Satin» découverte durant ses études secondaires, il apprécie le verset claudélien, libéré de la rime et fondé sur la respiration, car lui ouvrant «des possibilités, non pas analogues, mais voisines à celles qu'offre la musique», art qu’il affectionne particulièrement. Son écriture, d'inspiration chrétienne, mais toujours soucieuse de refaire le pas baudelairien de l'amour des choses mortelles, a été saluée aussitôt dans la NRF par Philippe Jaccottet comme un événement. Le poète a obtenu le prix Max-Jacob en 1985 avec Visitation, le grand prix du Mont-Saint-Michel en 1998, et le grand prix de poésie de l’Académie française en 1999 pour l’ensemble de son œuvre.
Pour en savoir davantage sur l’homme et le poète:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Lemaire
BIBLIOGRAPHIE
(Sélective)
Les marges du jour, La Dogana, 1981,
réédité en 2011 avec une postface de Philippe Jaccottet
L'Exode et la Nuée suivi de La Pierre à voix, 1982
Visitation, 1985
Le cœur circoncis, 1989
Le chemin du cap, 1993
L'Annonciade, 1997
L'intérieur du monde, 2002 (réédité en 2007)
Figure humaine, 2008
Marcher dans la neige, un parcours en poésie, Bayard, 2008
Faire place, Gallimard, 2013
Bernadette Soubirous, la plus secrète des saintes, L'Age d'Homme, 2013.
«J'entends là une voix totalement dépourvue de vibrato, miraculeusement accordée au monde simple, proche et difficile dont elle parle et qu'elle essaie calmement, patiemment de rendre encore une fois un peu plus poreux à la lumière. Avec une modestie de ton, une justesse, mais aussi une tendresse (sans ombre de sentimentalisme ni de mièvrerie) que je n'avais plus entendues dans la poésie française depuis Supervielle, qui eût aimé infiniment ce livre.» Philippe Jaccottet (La N.R.F)
«La poétique de Jean-Pierre Lemaire s'attache aux temps présents, lit, dans la religion, les liens que son étymologie l'invite à tresser entre les hommes d'aujourd'hui (…). Ainsi l'objet particulier devient comme une porte entrouverte, non sur un autre monde, mais sur le reste du monde, auquel il demeure lié ; le réel est un tissu dont le poète reconstitue la trame, renoue les fils, délivre le sens continu que les temps voudraient nous dérober.» Benoît Conort (Le français dans le monde)
«La noix dans le noyer
longtemps indiscernable
verte au milieu des feuilles.
Ne coupe pas l'arbre
Seigneur : c'est un fruit.»
Jean-Pierre LEMAIRE
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