Les écrivains de l'Atelier Imaginaire

Photo de Régine DETAMBEL Régine DETAMBEL

Qualité : Ecrivain partenaire
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Née à Saint-Avold (Moselle), le 7 octobre 1963. kinésithérapeute de formation et bibliothérapeute, Régine Detambel vit aujourd'hui près de Montpellier. Son premier roman est paru en janvier 1990 aux Éditions Julliard, sous l’égide de Christian Bourgois et Elisabeth Gille. Elle est l'auteur, depuis 1990, d'une œuvre littéraire publiée pour l'essentiel chez Julliard, au Seuil et Gallimard. Elle a obtenu une dizaine de prix littéraires, dont la Bourse Cino del Duca et le prix Anna de Noailles de l’Académie française.La Société des Gens de Lettres lui a décerné en 2011 le Grand Prix Magdeleine-Cluzel pour l’ensemble de son œuvre. Ses ouvrages, traduits dans une dizaine de langues et désormais édités par Actes Sud, interrogent souvent le corps et sa mémoire, au travers des expériences sensibles. Chevalier des arts et lettres, conférencière, elle conduit ses propres ateliers d’écriture à Juvignac (Hérault). Elle s’adresse également aux enseignants et aux professionnels du livre (bibliothécaires, documentalistes, etc.) dans le cadre d’opérations de formation. Correspondante de l’Oulipo en Languedoc, elle figure notamment dans l’édition de l’Encyclopaedia Universalis pour ses travaux oulipiens, sous l’entrée « Parodie en littérature.»

 
 

Pour en savoir davantage: www.detambel.com
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gine_Detambel

 

 

BIBLIOGRAPHIE
(Sélective)


ROMANS

La Splendeur, Actes Sud, janvier 2014
Opéra sérieux, Actes Sud, 2012
Son corps extrême, Actes Sud, 2011
50 histoires fraîches, Gallimard / « Blanche », 2010

La Chambre d’écho, Ed. du Seuil, 2001(Prix de l’Académie de Languedoc)
 Elle ferait battre les montagnes, Gallimard 1998
(Prix Anna de Noailles de l’Académie française)
La verrière, Gallimard / « Folio » n° 3107, 1996
Le ventilateur, Gallimard / « Blanche », 1995
Le jardin clos, Gallimard / « Blanche », 1994
Le long Séjour, Julliard, 1991 (Prix Alain-Fournier)
L'amputation, Julliard, 1990 (Prix Thyde Monnier de la SGDL)


FORMES BRÈVES

Emulsions, Poésie / Champ Vallon, 2003
Graveurs d'enfance, Christian Bourgois Editeur / « Folio », n° 3637, 2002
Blasons d'un corps enfantin, Fata Morgana, 2000
La ligne âpre, Christian Bourgois Editeur, 1998



ESSAIS

Les livres prennent soin de nous, Actes Sud, 2015
Le syndrome de Diogène
, éloge des vieillesses, Actes Sud, 2008
Petit éloge de la peau, Gallimard / "Folio 2 €" (n° 4482), 2007
Bernard Noël, poète épithélial, Jean-Michel Place / Poésie, 2007
Colette. Comme une flore, comme un zoo, Stock, 1997



OUVRAGES NUMÉRIQUES

Martin Le Bouillant, Publie.net Coll. Temps réel, 2013
Blasons d'un corps masculin, Editions publie.net, 2008
Les corpulents, Physique des corps graves. Editions publie.net, 2008
Décousures, Editions publie.net, 2008



JEUNESSE

La tête au ciel, Editions Thierry Magnier Roman, 2013
Des petits riens au goût de citron, Ed. Thierry Magnier Nouvelles, 2008
La Comédie des mots, Gallimard Jeunesse Hors Série Littérature, 2004
Les Contes d'Apothicaire, Gallimard /«La Bibliothèque Gallimard» n°2, 1998



Nombreuses publications en revue, notamment dans La Nouvelle Revue Française, Formules, L’Ennemi, Poésie, Europe, Encres Vagabondes, etc.

 



A propos de Son corps extrême – « Régine Detambel n'est pas une mystique, et le parcours de son héroïne ressemble à un voyage initiatique violemment charnel. Elle écrit au scalpel, choisit les mots les plus précis pour dire les chavirements ¬physiques, quand les plaies s'assouplissent, que les œdèmes se résorbent, que les muscles rosissent, que les formes saillent. Elle parle d'une rotule comme d'un bijou, les balafres ont des facettes de poivre vert. Elle dit la beauté infinie d'un squelette qui reprend le dessus, l'émotion et la terreur d'une femme boiteuse jouant sa vie chaque matin entre deux barres parallèles pour avancer de quelques centimètres et s'écrouler un peu plus loin que la veille. Ce roman, qui célèbre la volonté et la chair, est un hymne à la résistance ». Christine Ferniot, Télérama, août 2011.

 

A propos de La Splendeur - Le roman est un espace de liberté. « La Splendeur est un livre puissant, à l'énergie joyeuse, et vous frayez dans la langue commune avec les étincelles et le rythme du casseur de pierres ignorant la fatigue ; le texte vole en éclats pour laisser paraître le visage mobile d'un savant qui est un homme fort de toutes ses faiblesses, qui s'incarne dans une quête et des superstitions qui sont toujours les nôtres, en partage. C'est très beau, d'autant que le choix d'un narrateur à sa façon si particulière omniscient emporte l'adhésion ; votre démon habite le livre comme l'idée même d'une voix littéraire. Si le roman est d'abord et avant tout, comme je le pense, un espace de liberté, de jeu au sens le plus fort du terme, alors le vôtre est une vraie réussite. Dans le paysage contemporain assez atone, j'avais très envie de vous le dire, serait-ce de ce petit signe à distance. » Bertrand Leclair ©

  
A propos de La Splendeur - « Pas besoin de connaître Girolamo Cardano, génie polyvalent du XVIe siècle italien, pour être fasciné par la manière dont Régine Detambel raconte sa biographie. Elle l’empoigne, lui fait rendre tous ses sucs, l’apostrophe par l’intermédiaire d’un dieu qui veille sur lui, dessine des horoscopes et affronte l’Inquisition, non sans avoir soigné au passage toutes les maladies connues et inconnues. C’est à la fois savant et guilleret, apocryphe et anachronique. Un joyau rare. » Pierre Maury Le Soir de Bruxelles, 2 février 2014


« À la fois prolifique et patiente, Régine Detambel a commencé par apprendre son outil, par jouer avec les lexiques, les dictionnaires et les bibliothèques ; un œil sur Borges et l’autre sur les rhétoriciens de l’Oulipo. Puis, quand elle a été rassurée sur sa matière, après tous ces exercices d’assouplissement et de maîtrise, elle a osé commencer à apparaître, à visage couvert d’abord, protégée par ses fictions et par ses recherches formelles ; enfin dans la brutalité de la pleine lumière. On commence à se rendre compte aujourd’hui que, sous un apparent désordre, une abondance fiévreuse, une envie de tout écrire et de tout essayer, Régine Detambel compose une œuvre. (…) Régine Detambel doit ressembler à cette écriture qu’elle habite : nette, rectiligne, fragile et cassante comme une arche de verre sous laquelle fileraient des torrents de tumulte et de violence. » Pierre Lepape, Le Monde.


« Une écriture très sobre, classique, qui s’efface devant le sujet. Une émotion qui s’arrête si loin en deçà de la sentimentalité qu’elle pourrait presque passer pour objective froideur. Et l’on hésite à employer le mot « réussite » parce qu’il y reste encore une part trop belle au hasard, il faudrait plutôt parler de « maîtrise ». Déjà ? Dit-on « bête d’écriture » comme on dit « bête de scène » ? Michèle Bernstein, Libération.




"Ma définition de la littérature, c'est carrément ce que m'a demandé une jeune thésarde dont j'admire déjà la majesté et la subversion. Je lui ai répondu ce qui suit, mais, me relisant ce matin, je me demande si je ne lui ai pas donné une définition de la littérature bio ! « La littérature est ce qui fermente. Les textes littéraires sont des mères, comme on dit la mère du vinaigre. Cela fermente donc. Un fragment de phrase recopiée d’Ovide ou de Faulkner agit comme une levure ou comme un fond de tonneau, il fait tourner ce qui n’était que liquide. Ça prend. La littérature est ce ferment, elle est celle qui apporte « la vie fermentante » dans l’univers de chacun, trop souvent pasteurisé. Valéry raconte que son poème Le Cimetière marin a commencé en lui par un certain rythme, qui est celui de vers français de dix syllabes, coupé en quatre et six. Il n’avait encore aucune idée pour remplir cette forme. Mais peu à peu des mots flottants s’y fixèrent, déterminant de proche en proche le sujet, et le travail (un très long travail) s’imposa. Voilà ce qui arriva dit Valéry : « Mon fragment se comporta comme un fragment vivant, puisque plongé dans le milieu (sans doute nutritif) que lui offraient le désir et l’attente de ma pensée, il proliféra et engendra tout ce qui lui manquait : quelques vers au-dessus de lui, et beaucoup de vers au-dessous. » Des vers. Lombrics, ascaris, animalcules… Des vers à la naissance incontrôlable : ex putri. On pense aux sanctuaires malodorants de la fermentation, de la putréfaction, à la fosse à fumier où s’accomplissent de tièdes processus de transformation de la matière. Un livre, c’est trois gouttes de semence et un peu de sang caillé, en manière de fromage. Le poème : une solution informe d’abord, qui mature et caille en se moulant dans des formes symboliques. Le poème et sa coagulation de lait — ou de sang — sous l’effet de la présure (une lecture, un fragment, une once, une cuillerée à peine…). La littérature est ce qui fait grouiller ces microbes-là, écume et levain de la vie." Régine DETAMBEL


«Banalité de dire qu’il faut toute une vie pour écrire. Il en faudrait autant encore pour tenter de réduire l’écart entre ce que l’on a écrit et ce qu’il aurait fallu écrire. Et deux fois plus pour s’appesantir sur le pressentiment qu’on avait eu que l’écriture met en jeu bien d’autres éléments, que peut-être le texte a recueilli et montré mais devant quoi on est resté, tant d’années, aveugle. Enfin, il faudrait encore, par là-dessus, une autre perpétuité pour se relire en vue d’écrire, essayant de repérer dans son texte les éléments qui s’ouvrent sur le livre à composer demain.La journée du 28 août 1922 du journal de Virginia Woolf est cette miniature d’éternité : « Je me remets au grec ; et je dois absolument établir un programme. Nous sommes aujourd’hui le 28. Finir Mrs Dalloway le samedi 2 septembre. Du dimanche 3 au vendredi 8, mettre Chaucer en chantier. Chaucer — je veux dire ce chapitre — devrait être fini le 22 septembre. Et après ? »L’essentiel est de continuer. » Régine DETAMBEL

   

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