Les écrivains de l'Atelier Imaginaire

Photo de Georges-Emmanuel  CLANCIER Georges-Emmanuel CLANCIER

Qualité : Auteur fondateur historique
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Georges-Emmanuel Clancier est né le 3 mai 1914 à Limoges. Après des études de lettres et de philosophie aux Facultés de Poitiers et de Toulouse, il deviendra membre du comité de rédaction de la revue Fontaine dirigée à Alger par Max-Pol Fouchet.

En 1943 et 1944, il sera le correspondant clandestin de Fontaine en France occupée et fera parvenir (et publier) à Alger les textes des écrivains de la Résistance.

Parallèlement à son œuvre et à son action de poète, de romancier et de critique, il participera - depuis la Libération jusqu'à la fin de l'ORTF en 1976 - à la diffusion de la culture par la radio et la télévision en qualité de Secrétaire général des comités de programmes. Il obtient le Grand prix de littérature de l'Académie française.

Depuis 1981,  il est associé à l’aventure de l’Atelier Imaginaire comme membre du jury international du prix de poésie Max-Pol Fouchet destiné à découvrir sur manuscrit un talent nouveau.  Bien qu’ayant fait ses adieux à la poésie au printemps 2008 avec Vive fut l’aventure (Gallimard), il a tenu à participer à l’ouvrage collectif  Ton monde est le mien, publié aux éditions du Castor Astral, à l’initiative de l’Atelier Imaginaire, au mois d’octobre 2009, avec Livre de mai, une suite inédite de cinq poèmes.

La présentation de l’écrivain sur l’encyclopédie en ligne Wikipedia est particulièrement soignée :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Emmanuel_Clancier




BIBLIOGRAPHIE

(sélective)

     
POESIE ET CRITIQUE
 
     "Le Paysan céleste", Poésie/Gallimard
     "Peut-être une demeure", Gallimard
     "Oscillante parole", id
     "Le poème hanté", id
     "Passagers du temps", id (Bourse Goncourt de la poésie 1992)
     "Evidences", Mercure de France
     
     *
     "La poésie et ses environs", Gallimard
     "Dans l'aventure du langage", P.U.F
     

     
ROMANS ET RECITS
     
     "Le pain noir", Robert Laffont
     "L'éternité plus un jour", id.
     "Romans et nouvelles", id.
     "Ces ombres qui m'éclairent" I, II, III, Albin Michel
     "Une ombre sarrasine", id (grand Prix de la Société des gens de lettres)
     "Dernière heure", Gallimard (nouvelle édition 1999) 
     


"L'obscure clarté qui tombe des étoiles cornéliennes et les énigmatiques évidences qui forment la substance des contes du fils Perrault, (…) c'est une source qui resurgit avec violence dans l'œuvre de Nerval, c'est la même source qui donne à la poésie de Georges-Emmanuel Clancier ses qualités limpides et opaques, son élaboration d'un terroir dont il semble retrouver les prolongements indéfinis aussi bien vers un avenir incommensurable que vers un passé préhistorique et toujours présent"  Raymond Queneau

 


 "Un jaillissement de mots aimés, de phrases simples et précises qui soudain éclairent le chaos"  André Dhotel (Préface à Une Voix, Gallimard



 "Et voilà ce que je trouve très beau dans cette poésie : son raffinement, ses investigations ont toujours une valeur ontologique. Ils naissent d'un besoin charnel d'explorer notre condition. Ils ne sont pas un jeu gratuit, ou un enfermement dans le château du langage." 
Marie-Claire Bancquart (Autre Sud, décembre 1998)


 
     

"Le poète a pour pays la terre, l'air, la lumière, et j'aimerais que si un de mes poèmes touche quelqu'un, il lui transmette cette perception quasi charnelle de ce qui est spirituel et spirituelle de ce qui est charnel. (…) Plus les années passent, plus l'étonnement venant de mon enfance et de mon adolescence se double d'une sorte d'émerveillement devant la beauté et le prodige qu'est la vie, et d'horreur devant ce que le monde contient de cruauté, d'ignominie, de bêtise. Je suis marqué par ce double mouvement contradictoire et néanmoins irrécusable qui est de m'émerveiller et de m'indigner; le contraste existant entre tout ce que la vie porte de prodigieux et d'horrible s'impose alors dans mes poèmes comme souvent aussi dans mes romans.(…) A mon sens l'alliance entre enfance, amour, poésie est fondamentale, et le regard que le poète pose sur le monde, s'il veut être juste et fort, doit percevoir ce que le réel a de plus riche et de plus effervescent en soi. L'émerveillement est un élan de la poésie même, il n'est pas un aveuglement mais un éblouissement face à l'énigme d'être au monde. La poésie témoigne et de cette énigme et de sa résonance en nous." Georges-Emmanuel CLANCIER