Les écrivains de l'Atelier Imaginaire

Photo de Christian MONCELET Christian MONCELET

Qualité : Artiste
Email : christian.moncelet.editionsbof@wanadoo.fr

 

Grâce à Bibendum, Christian Moncelet est né à Alger, d’une mère auvergnate et d’un père bas Breton, employés au dépôt Michelin. Il a vu le jour un 29 février, écopant donc d’un an tous les quatre ans, d’où une certaine précocité: première partie de bac à 4 ans, etc. En 2008, il a eu le même âge que l’aîné de ses petits-enfants (16 ans). Il a quitté, bébé, l’Algérie pour l’Auvergne où il vit toujours, à l’ombre des moustaches de Vercingétorix. Marié à une Margot et père de trois filles.

Docteur d’État (thèse consacrée à René Guy Cadou), il est devenu professeur des universités. Enseignant-chercheur, il a édité les actes des colloques Écritures radiophoniques (avec Isabelle Chol), Désir d’aphorismes, L’allusion en poésie, Vialatte au miroir de l’imaginaire (aux Presses Universitaires Blaise-Pascal). Il s’est, en même temps, intéressé à la sémiologie de l’image et à l’humour, au sein des groupes de chercheurs Corhum (Paris) et l’E.I.R.I.S. (Brest).

Après avoir suivi le cursus complet de la classe d’art dramatique du Conservatoire de Clermont-Ferrand, il a été acteur et metteur en scène. Pour l’Atelier imaginaire, il a créé deux spectacles Entre nous soit tu (1997) et Toto Hugo Ego (2002).

Co-fondateur, en 1976, de la revue ARPA (Association pour la Recherche Poétique en Auvergne), il est président de l’association du même nom, depuis plusieurs années.

        



BIBLIOGRAPHIE


Travaux de recherche

Essai sur le titre, éditions Bof, 1971.

Voulez-vous jouer à la bête-à-deux-mots, éditions Bof, 1978.

Vie et passion de René Guy Cadou, éditions Bof, 1975.

Fouchtrah ! ah ! ah ! (Quand les Auvergnats font rire), Horvath, 1982 et 1983.

Cadou, Les liens de ce monde, Champ Vallon éditeur, 1983.

My fer lady ! et autres bonheurs d'expression, Mots et Cie, 2002.

Les mots du comique, Belin, 2007.

Redécouvrir Cami, l’humoriste loufock (avec Jacques Rouvière), Marrimpouey, 2008.

Boucs émissaires, têtes de Turcs et souffre-douleur (avec Frédéric Chauvaud, Jean-

Claude Gardes, et Solange Vernois), Presses Universitaires de Rennes, 2012.

La Grammaire parallèle, Chiflet et Cie, 2012.

L’Esprit au féminin (avec Macha Méril), Le Cherche midi, 2012.


 

Poésie, humour et insolivres       

 

Noctalgies, suivi de Silence d'honneur (illustrations de Paul Trilloux), 
éditions Bof, 1982.

L’alfemme et l’omégarse (calligraphismes), 
éditions Bof, 1969.


 

Depuis plusieurs décennies, il crée des insolivres (livres-objets mariant poésie et humour). Au fil des ans, il fut encouragé dans cette voie par, notamment, Robert Morel, Georges Conchon, Robert Sabatier, Jean-Michel Place et Guy Rouquet ainsi que par des conservateurs de différentes bibliothèques (Antoine Coron, Suzanne Montagne, Marie-Thérèse Sart, Michèle Laurent, Caroline Durand, puis Brigitte Bessot). Le soutien de l’Association «Le Cornet à bouquins» (38300, Meyrié) lui est aussi très précieux.

 

Boîte d’amulettes, éditions Bof, 1971.

Éloge du tutoiement, éditions Bof, 1972.

Balivrernes, éditions Bof, 1977.

Flagrant délivre, éditions Bof, 1982.

 

Dans son «one waterman show», il sort de sa valise à malices ses «insolivres» comme Litrérature (livre-bouteille), Médicalmant (livre en «j’ailules»), L’aigreur est humaine (livre-mâchoire qui mord), L’art et la lanière (livre-fouet), Les mots jolis nouveaux sont à rêver (livre-verre) ainsi que Les livres en losange se vendent mal surtout les jaunes («manifeste du lyvrisme»).

 
 




«Fasciné par les expériences de Robert Morel et d’Odette Ducarre dans le domaine du livre-objet, Christian Moncelet s’est lancé dans le même genre de production. Il sort de son sac une à une ses réalisations avec des gestes de prestidigitateur [...] Au-delà du canular, il y a parfois une réelle poésie dans ces «insolivres» qui connaissent d’ailleurs un certain succès.» Vassilis Alexakis, Le Monde, 3 décembre 1983.

 

 

«Ici les formats, les papiers, les graphismes, les titres et surtout les volumes étonnent et ravissent. Avec ce poète, littéralement obsédé textuel, on est dans le rêve, la tendresse et surtout le jeu [...] Chacune des productions des éditions Bof est une prouesse technique et chacun de ces objets-livres est truffé de gags, de petites «choses» fantaisistes en plus pour vous étonner.» Patrick Le Fur, Lire, mars 1985.

 

 

«Chaque page est une trouvaille: montage, tirette, sablier, labyrinthe, trou de serrure. Les mots font les funambules, les images naissent à rebrousse-poil [...] Moncelet possède du punch et de la verve tellurique. Un type en or, je vous dis, débordant de vitamines loufoques et de sels bouffons.» Patrice Delbourg, L’Événement du jeudi, 21-27 mars 1985.

 


«Flagrant délivre est un ouvrage délirant. Le contenu? indéfinissable, inqualifiable! C’est l’Almanach Vermot revisité par Ken Russel. Les calembours se télescopent [...] L’écriture danse. Le livre libère des torrents d’inventions bizarres: «poétiques», «désopilantes», mais surtout «baroques».[...] Il faut le voir pour le croire.» Gilbert Salachas, Télérama, 2-9 mars 1985.

 

 

«Las du sérieux universitaire, Christian Moncelet a mis la main à la pâte à papier. Son humour s’exprime par des livres-objets qu’il appelle «insolivres» où le poème peut être mis en flacons pharmaceutiques, figurer sur des signets plus que dans le livre lui-même, présenté sous la forme de rubans noués, d’anneaux, de dépliants animés, que sais-je encore! dans un interminable délire imaginatif. Il les fabrique avec un rire en coin et le sérieux des inventeurs comme il en est du côté de l’Oulipo. Anthologiste, encyclopédiste, il fait rendre gorge aux mots de la tribu, en rajoute, s’émerveille, rigole et fait rire.» Robert Sabatier, La poésie du vingtième siècle, t. 3, Albin Michel, 1988.

 

 

«Christian Moncelet dans son «one waterman shaw»: un poète qui vous démonte les signifiants à la clé de 12 ou à la loupe d’orfèvre pour mieux vous signifier tout ce que les mots peuvent cacher, leurs sens dessus dessous. Sens uniques comme non-sens, sensuel ou sens figurés. L’essence de la pensée quoi, mais le rire en plus. Il est capable de mettre Saussure à son pied et les rieurs de son côté.» Pierre Challier, La Nouvelle République des Pyrénées, 25 octobre 1997.



POUR LE LYVRISME

«Le chaud de l’émoi — joie ou tristesse — puis le choix des mots: telle est l’aventure de l’écriture. La poésie est certes dans le langage mais elle peut s’étendre aux supports du texte, aux pages, au livre entier. Elle sait faire parler les formes et les matières ; elle pousse plis et replis aux aveux. Elle s’acoquine avec les objets usuels pour leur donner une autre vie. Surtout ne rien jeter. À côté du pouvoir d’achat, il y a le pouvoir-déchet.

Calligrammes à trois dimensions, dépliages farcesques, tirettes narquoises, apparitions magiques, pages trouées, froissées, manipulées... tout est bon pour que la mise en page amuse en piège et que le «livre à système» porte joyeusement sur le système du lecteur! J’ai choisi d’être un drôle d’olivrius, un poète-en-pitre qui met un beau nez rouge au paradictionnaire.»* Christian MONCELET

* Pour en savoir plus:

Article «Le lyvrisme et les jeux de graphie dans Balivrernes et Flagrant délivre»

issuu.com/walterap/docs/cals2010/8