Les écrivains de l'Atelier Imaginaire

Photo de Seyhmus DAGTEKIN Seyhmus DAGTEKIN

Qualité : Ecrivain partenaire
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Seyhmus Dagtekin est né en 1964 à Harun, village kurde situé dans les montagnes du sud-est de la Turquie; un village où la roue n’était pas encore entrée. Il y a vécu jusqu’à l’âge de dix ans, partant ensuite pour l’école et les villes. Après des études de journalisme à Ankara, il arrive à Paris en 1987 où il vit depuis.
Il a été lauréat du Prix Mallarmé et du Prix de l’Académie française Théophile Gautier pour Juste un pont, sans feu, du Prix international de poésie francophone Yvan Goll pourLes chemins du nocturne et son roman A la source, la nuit a reçu la mention spéciale du Prix des Cinq Continents de la Francophonie.
  
Ses textes ont été publiés dans de nombreux revues et anthologies.


Pour en savoir davantage: www.seyhmusdagtekin.fr

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

(sélective)


Elégies pour ma mère, Le Castor Astral, 2013


POESIE

Ma maison de guerre, Le Castor Astral, 2011

Au fond de ma barque, L’Idée Bleue, 2008

Juste un pont, sans feu, Le Castor Astral, 2007

La langue mordue, Le Castor Astral/Ecrits des Forges, 2005

Couleurs démêlées du ciel, Le Castor Astral/Ecrits des Forges, 2003

Le verbe temps, Le Castor Astral/Ecrits des Forges, 2001

Les chemins du nocturne, Le Castor Astral, 2000

Artères-solaires, l’Harmattan, 1997

 

ROMAN

A la source, la nuit,  Robert Laffont, 2004

 

 

 

«Seyhmus Dagtekin porte en lui et dans ses poèmes, et au plus vif de ses poèmes les plus «nocturnes», un singulier principe d’illumination puisant à une «lumière aveugle» l’énergie d’une parole en proie à un précipité d’images oraculaires et scellées, flamboyantes et énigmatiques. Parole archaïque et prophétique à la fois, arrachée au labyrinthe d’un inconscient transpersonnel dont le poète dispose moins de la clef que des pouvoirs et qui lui inspire des poèmes douloureux, sacrificiels presque comme s’il devait mourir à soi, à la jouissance immédiate de ses mots pour consentir à dire, comme dans ce dernier livre encore inédit, «tout l’inachevé du désir». Car tel est «le malheur de l’oiseau à la porte du jour» et la destinée du poète selon Seyhmus Dagtekin. Destinée de passeur, de vates, profondément enracinée dans la tradition soufie de son Kurdistan natal, son inépuisable terreau mythologique, mais réinventée dans une langue, le français dans lequel il signe tous ses livres depuis 1997. Langue qu’on croirait moins apprise que révélée, arrière langue d’un arrière-rêve, tant semble chez lui naturelle – et stupéfiante après si peu d’années – sa façon de la faire chanter.» Pierre Dubrunquez

 

«Seyhmus Dagtekin, retenez ce nom, il s'agit peut-être d'un des grands poètes français de la nouvelle génération. Pas mal, n'est-ce pas, pour quelqu'un qui a appris le français comme Conrad l'anglais, c'est-à-dire à l'âge adulte, et qui comme Conrad est devenu un virtuose de sa langue d'adoption.» Fouad Laouri

 

«… Un choc culturel, puisque la culture urbaine s’est tant éloignée du merveilleux que celui-ci lui paraît antique et exotique. Seyhmus Dagtekin arpente la féerie. Il nous donne à lire la distance qui nous sépare de la magie tout en nous réconciliant avec elle.» Marc-Olivier Paralatano

 

«La maîtrise de la langue française chez ce poète-là donne à voir une autre musique que celle jouée par des auteurs français pour la bonne et simple raison que la partition est interprétée par une sensibilité déjà encline à d’autres voyages que ceux inspirés initialement par la métrique française. Et c’est justement ici que se passe l’alchimie qui ouvre la langue et donne au poème cette fraîcheur parfois, cette intensité aussi, cette force surtout qui ferait déplacer les montagnes pour peu que l’on sache bien lire entre les lignes.

 

Car la poésie n’est pas que littérature, la poésie est musique, déesse des sens et art de l’oralité en tout premier, elle s’adonne parfois à être lue mais c’est dans l’idée d’une transgression, d’une profanation car elle n’est pas fille du silence.

 

  Seyhmus Dagtekin l’a bien compris, lui qui nous invite à la première place de son concerto pour musique de chambre, lui le soliste qui interprète ses images dans un rituel inventif et bigarré, une ritournelle surréaliste sur laquelle il ose jongler avec les mots, leur sens, leur image, leur contre sens, leur ombre, leur symétrie, leur homonymie, leur travers aussi …

Seyhmus Dagtekin est entre le mage et le poignard: il ose, il frappe, il donne, il dénonce il saura aller trop loin, non un pont mais en tornade pour s’abattre sur la forme et la syntaxe, jouer les funambules et écrire, écrire la poésie moderne avec ou sans ponctuation, avec ou sans dialogues, avec ou sans rimes mais toujours dans l’esprit de l’exception.

Musique, maestro!» François Xavier 

  

« Je me dis que le monde, que l'être, sont comme un chaudron, et que l'art, l'écriture, en sont la louche. Plus la louche est longue et grande, plus on peut brasser les fonds et les limites du chaudron, plus on parvient à remuer les fonds et les limites de l'être.

C'est le pari que je fais, le sens que je cherche à donner à travers la poésie et l'écriture : essayer d'allonger, d'agrandir le plus possible ma louche, mes moyens de remuer l'être, de pousser le plus en avant sa connaissance et de donner à en entendre le chant.

Pour moi, chaque recueil est l'expérience de ces limites, de mes limites dans ce qui m'entoure. Chaque recueil est à la fois cette poussée que j'essaye d'exercer sur l'être et aussi ce que j'en ramène comme témoignage, ce que je donne en partage au lecteur pour lui proposer un compagnonnage sur les chemins de l'être. » Seyhmus DAGTEKIN

 

 

   

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