Quinzaine littéraire PROGRAMME 2009 (Journées Magiques)



PROGRAMME 2009 (Journées Magiques)

Organisée à l'occasion de la remise des Prix Prométhée et Max-Pol Fouchet du dimanche 25 octobre à Lourdes, la quinzaine littéraire et artistique se décline en deux temps: la Décade et les Journées Magiques.
Grâce au bénévolat des organisateurs, aux conditions consenties par les artistes et au soutien technique et financier des partenaires institutionnels de l'association, séances, expositions et spectacles sont en accès libre.


Pour accéder au programme de la Décade:
http://www.atelier-imaginaire.com/default_page.php?menu=61&page=7

 

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PROGRAMME DES JOURNEES MAGIQUES

Jeudi 22 octobre

 


15h, Lourdes
Hôtel Alba
27 av. du Paradis

                                     INSOLIVRES
                       de et par Christian MONCELET
                                          écrivain et comédien

Un écrivain arrive avec une valise. Il en sort des livres insolites, autrement dit des «insolivres». Et la valise se fait malle aux merveilles, corne d'abondance loup-phoque, puits de surprises. Au furet à mesure, voire à démesure poétique, l'écrivain fait vivre ses étranges créatures. Des livres certes mais aux formes bizarres, avec des pliages et des collages inattendus. Des livres pour rire, pour rêver, pour retrouver une âme d'enfant. Des livres pour aérer la cage aux mots, aux mots doux, aux mots doux-amers, aux mots-doutes… Bref, à contenants étranges, contenus non-conventionnels. Insolivres tient de la confidence à la veillée et de la conférence théâtralisée. Avec des gestes de prestidigitateur, Christian Moncelet, auteur de Les mots du comique et de l'humour (Belin, 2006), fait battre un livre-cœur ou aboyer un livre qui mord. Sous ses doigts de bonimenteur, les pages de Balivernes et de Flagrant délivre volent comme des colombes de l'illusionniste. Muni d'une simple boîte d'amulettes, il aimerait mettre le feu aux poutres vermoulues du banal. Et que faire avec un livre-bouteille, avec un livre qui se noue, avec un livre-trousseau-de-clefs, avec un livre en «j'ailules»? Rien sinon sourire, sinon raconter des histoires en jouant avec ou sur les mots. Poilu poilant, clown lyrique, l'auteur-acteur considère Robert Morel, Pierre Dac, Jean Tardieu et les pataphysiciens comme ses maîtres à pencher vers l'humour pour ne pas tomber dans le «rigidicule».

17h30, Lourdes
Hôtel Alba
27 av. du Paradis

Début officiel des Journées Magiques. Présentation des artistes et écrivains invités. Premiers échanges avec les jurés internationaux des prix Prométhée et Max-Pol Fouchet.

20h30, Lourdes
Palais des Congrès
Square du Général de Gaulle
avenue Maréchal Foch

RENCONTRE AVEC JEAN CLAUDE BOLOGNE
Présentation et lectures à voix haute

Né à Liège (Belgique) en 1956, diplômé de philologie romane (Université de Liège, 1978), il a animé pendant cinq ans (1979-1984) une revue littéraire bimestrielle, Ouvertures. Installé à Paris depuis 1982, il a été critique littéraire pendant une dizaine d'années (La Wallonie, R.T.B.F., Magazine littéraire, Tageblatt…).Depuis 1986, il se consacre essentiellement, puis exclusivement, à l'écriture, en donnant à l'occasion des cours d'iconologie médiévale à l'ICART, Institut supérieur des Carrières artistiques, à Paris. Il publie alternativement et parfois conjointement des romans, des essais et des dictionnaires d'auteur. Il participe aux activités de la Nouvelle Fiction et du groupe Shanghaï. Il est membre du prix Prométhée de la nouvelle
P
our en savoir davantage sur l'auteur:
http://www.atelier-imaginaire.com/jure.phpoeuid=204b3f4ce6061185b666f90c9073bc58&id=6&old=

21h30, Lourdes
Palais des Congrès


     JOHAN PADAN A LA DECOUVERTE DES AMERIQUES
                  de Dario FO, prix Nobel de littérature
                 avec Alain BAUGUIL et André GEYRE

Dario Fo, personnalité de premier plan de la farce moderne et du théâtre politique, naquit en 1926, dans un village de Lombardie, où il fut vite en contact avec le théâtre populaire et la tradition orale. Son anticonformisme, son courage civique et son engagement politique et social l'entraînèrent dans d'innombrables procès et controverses en Italie avec l'Etat, la police, la censure, la télévision, et le Vatican. Sa production dramatique comprend 70 œuvres environ. Dans Johan Padan a la decoverta de le Americhe, créée à Milan en 1991, Dario Fo s'est inspiré avec sa façonde légendaire de faits historiques, principalement des carnets de voyage de Cabeza de Vaca et des récits sur la découverte des Amériques de Christophe Colomb. Johan Padan, originaire de la plaine du Po, est le descendant direct de Zanni, de Scapin. Fuyant l'Inquisition dans l'un des bateaux du Génois Christophe Colomb, il se retrouve rescapé après moult péripéties, au milieu d'une tribu d'indiens cannibales, avec quelques-uns de ses camarades …


Vendredi 23 octobre


9h30, Lourdes
Hôtel Alba
27 av. du Paradis

RENCONTRE AVEC GHISLAIN RIPAULT
en compagnie de Guy LAVIGERIE

Fils d'ouvriers, Ghislain Ripault est né en 1947, à Rosny-sur-Seine. Après des études de philosophie, puis trois années d'enseignement au Maroc, il mène de façon complémentaire des activités d'écrivain, d'éditeur, de correcteur et de traducteur en publiant ou en faisant publier une centaine d'auteurs, souvent étrangers, dont certains persécutés dans leur pays : Abdellatif Laâbi (Maroc), Duyên Anh (Vietnam), Mauricio Rosencof (Uruguay). Parmi les nouvellistes et les romanciers qu'il a fait connaître en France : Saït Faïk (Turquie), Spojmaï Zariâb (Afghanistan), Ahmed Zitouni (Algérie), Arturo Uslar Pietri (Venezuela), Francisco Sionil José (Philippines). Depuis Le Singe de l'encre (Denoël, 1973), ce « témoin de nos inquiétudes, de nos fragilités, de nos jubilations, de nos colères »  a publié une quinzaine de livres très personnels.
La rencontre s'appuiera sur un dispositif filmique, avec en préambule la projection de ) la parenthèse (Ateliers Varan, 2003), qui a pour synopsis: «Une naissance au récit incertain et une mort indicible font de nous des êtres de fiction». L'écrivain, qui a relaté dans De l'abîme ordinaire, publié cette année aux éditions Rhubarbe, les impressions, les réminiscences intimes et sa propre vision du tournage, reviendra sur cette question, sous l'œil attentif de Guy Lavigerie, qui tiendra la caméra. Le vidéaste aime à filmer des rencontres publiques où sont  questionnés l'univers, la manière et les raisons d'écrire d'un écrivain. Guy Lavigerie est principalement metteur en scène ; en 2009, la critique théâtrale a salué  son travail sur « Minetti » de Thomas Bernhard. Pour en savoir davantage sur l'auteur :
 http://www.atelier-imaginaire.com/jure.phpoeuid=204b3f4ce6061185b666f90c9073bc58&id=70&old=/
               

10h45, Lourdes
Hôtel Alba

« LES ATELIERS DE L'ATELIER »

Débats sur la création littéraire, l'édition, la nouvelle et la poésie… avec la participation d'une vingtaine d'écrivains associés aux travaux de l'Atelier Imaginaire. Deux ateliers distincts.


14 h 30, Tarbes


VISITE DU JARDIN MASSEY

Placide Massey s'est éteint à Tarbes en 1853, où il est né en 1777. Après avoir été intendant des jardins de la reine Hortense, mère de Napoléon III, il termina sa carrière comme intendant des pépinières du Trianon puis des jardins de Versailles. Il consacra ses dernières années à tailler, sur dix hectares, le «diamant» (Hugo) du jardin à l'anglaise, peuplé d'essences rares, qu'il légua à la ville. Faisant office de serre, l'Orangerie s'y présente comme un bel ensemble de verre et de métal caractérisé par un dôme demi-sphérique avec clocheton.

16 h 30, Tarbes
Mairie, salle des fêtes

                                  « LE LIVRE D'OU JE VIENS »
               A cœur ouvert avec les écrivains de l'Atelier Imaginaire

On devient écrivain parce qu'on aime les livres disait Max-Pol Fouchet. Comme lecteur tout d'abord, de plus en plus passionné, qui, avec le temps, s'essaie à tremper sa plume dans l'encrier des auteurs qui le fascinent, avec le désir fou, à la fois humble et magnifique, de les rejoindre. Parmi toutes ces lectures, il en est souvent une, qui a fait jaillir l'étincelle créatrice, et dont celui qui est « entré en littérature » se souvient comme au premier jour. Ce texte  essentiel n'est pas nécessairement un chef-d'œuvre de la littérature. Avec le temps, il arrive que son admirateur en mesure mieux que quiconque  les faiblesses et prenne conscience de la naïveté qui était la sienne alors.  Cependant, pour rien au monde,  il ne le renierait car il sait ce qu'il lui doit, que sans lui il n'aurait pas eu le désir irrépressible de se mettre en mouvement pour célébrer la beauté du monde ou en dénoncer les abominations. C'est ainsi que, dans le prolongement des témoignages donnés l'an passé, Marie-Louise Audiberti, Marie-Claire Bancquart, Annie Cohen, Anise Koltz, Jean-Pierre Lemaire, Patricia Retznikov, Ghislain Ripault, Marie Rouanet, Emmanuelle Urien et  Joël Schmidt diront tour à tour quel livre, quelle lecture, quelle page, quel poème, quelle scène de théâtre a joué un rôle déterminant dans leur envie d'écrire, de devenir eux aussi écrivains. Les textes choisis seront lus à haute voix par les auteurs ou des comédiens avertis.


20h30, Tarbes
Théâtre des Nouveautés
44, rue Larrey

RENCONTRE AVEC MARIE-LOUISE AUDIBERTI
Présentation et lectures à voix haute

Romancière, essayiste, nouvelliste, traductrice, la fille cadette de Jacques Audiberti  écrit «pour donner du sens à la vie», «laisser venir en soi le chant du monde» et  transcrire cette écoute». Après des études d'allemand, elle s'est adonnée à la traduction (d'allemand et d'anglais) jusqu'à ce qu'elle se décide à écrire ses propres textes, en publiant un premier roman  Viens, il y aura des hommes (Stock, 1977). Elle a consacré plusieurs essais subjectifs à des personnages qui hantent son univers et qu'elle suit à la trace, sans hésiter à s'impliquer dans leurs vies : la Comtesse de Ségur,  Brahms, Robert Walser, Adèle Hugo… 
Marie-Louise Audiberti, qui a également travaillé pour la radio et la télévision, a développé son goût pour le théâtre comme auteur de pièces radiophoniques et en traduisant pour la scène des pièces d'Arthur Schnitzler et de Peter Handke. Elle est membre  du jury du prix Prométhée de la nouvelle et du prix Jacques Audiberti. Pour en savoir davantage sur l'auteur :
http://www.atelier-imaginaire.com/jure.phpoeuid=2a8c2e58219301a203b35b7e1dd45a74&id=58&old=/
      
21h30, Tarbes
Théâtre des Nouveautés
44, rue Larrey

PRADAL EN CONCERT
Vicente Pradal et ses enfants, Rafael et Paloma,
chantent et enchantent
une sélection d'œuvres de poètes espagnols
autour de la superbe figure de Federico Garcia Lorca.

« Mercredi, la première soirée du festival Au fil des voix de Vaison-la-Romaine s'intitulait «Vicente Pradal chante Lorca», tout simplement. Qui est Vicente Pradal pour s'attaquer au monumental flamenco ? Il y a d'abord le père, Carlos Pradal (1932-1988), peintre et fils de Gabriel, député républicain socialiste et andalou, exilé avec sa famille à Toulouse dès le triomphe de Franco en 1939, auteur de la série de tableaux les Chanteurs de flamenco, traducteur de Théorie et Jeu du duende, célèbre texte conférence de Federico García Lorca. Le duende est ce vaudou gitan, envoûtement démentiel où le chanteur de flamenco et son public communient dans un dérangement mystérieux quand les participants se mettent à déchirer leurs vêtements, pleurer, s'étreindre et parfois s'évanouir. (…) Ils sont trois hommes en noir et une jeune fille en clair sur les planches recouvertes de tapis. Vicente Pradal chante avec sa fille Paloma, timbre voilé telle une cantaora gitane, lui, la voix chaude d'un crooner. Leur fils et frère, Rafael, est au piano alors qu'Emmanuel Joussemet joue du violoncelle. C'est un récital sobre, tendu par l'émotion, varié, où sont chantés Lorca, bien sûr, mais aussi Antonio Machado, autre martyr du franquisme, Paco Ibañez, le poète berger andalou Miguel Hernandez, l'Argentin Borges ou Saint Jean de la Croix (1542-1591), le carmélite espagnol influencé, dit-on, par un fils de Murcie, Ibn Arabî (1165-1240), plus grand philosophe du soufisme, poète mystique de la passion, de la beauté et de l'absence. La carrière de Vicente Pradal commence vraiment en 1994 par des créations sur les poèmes de Saint Jean de la Croix. Il poursuit avec des compositions pour Carmen Linares, grande chanteuse flamenca (et non gitane), des textes du troubadour occitan du XIIe siècle Jaufre Rudel, de l'Algérienne Assia Djebar ou du Nobel chilien Pablo Neruda. Autres inspirations : Brassens, Brel, Ferré, l'Indien argentin Atahualpa Yupanqui ou Carlos Gardel, l'inventeur du tango (…) » .Par Bouziane Daoudi.  (in Libération du 24 août 2009). Pour en savoir davantage sur l'artiste, qui est un ami fidèle de l'Atelier Imaginaire, avec la collaboration duquel il a créé, en octobre 2005, à l'issue d'une résidence de musiciens, le spectacle Vendrá  de noche, on peut consulter: http://www.vicentepradal.com/


Samedi 24 octobre

10h00, Lourdes
  
Visite des expositions  Partir , Rouleaux, cahiers et Dérouloscopes  et Les images du livre  par les jurés internationaux de l'Atelier Imaginaire et les participants à l'opération 2000 jeunes.


14h15
Abbaye de L'Escaladieu
Bonnemazon

                           ABBAYE DE L'ESCALADIEU
L'ordre cistercien apparaît en 1098 avec l'abbaye de Citeaux, qui donnera naissance à Morimond à laquelle sera affiliée l'Escaldieu vers 1135. Après une première installation sur les pentes du Tourmalet, les moines choisissent en 1142 leur emplacement définitif dans la vallée plus hospitalière de l'Arros. La construction de l'abbaye s'achèvera en 1160. Son architecture et les espaces extérieurs sont aujourd'hui les témoins de l'art cistercien. Remanié jusqu'au XVIIIème siècle, marqué par les vicissitudes historiques, le site devient propriété du Conseil Général des Hautes-Pyrénées en 1997, qui y développe un programme de restauration à long terme ainsi qu'une offre culturelle variée.


15h00
Abbaye de L'Escaladieu
Bonnemazon


                         «LES ATELIERS DE L'ATELIER»

Débats sur la création littéraire, l'édition, la nouvelle et la poésie… avec la participation d'une vingtaine d'écrivains associés aux travaux de l'Atelier Imaginaire. Deux ateliers distincts.


 
16h45
Abbaye de L'Escaladieu
Bonnemazon

RENCONTRE AVEC LUIS MIZÓN
Présentation et lectures à voix haute

Luis Mizon est né en 1942 à Valparaíso (Chili). Fils de marin, il passe son enfance à Chillan. Il entreprend des études d'histoire et de droit à l'université de Valparaiso et consacre son mémoire de maîtrise à Saint John Perse, avant d'enseigner l'histoire du droit à la faculté de Valparaiso. En 1974, à la suite du coup d'état militaire, il arrive en France, où il travaille entre autre comme journaliste à France-Culture ;  il y fera plusieurs émissions sur le Chili et la poésie latino-américaine et espagnole, tout en suivant  les séminaires de Picon, Romano, Laplanche, Pomien, Villey à l'Ecole des Hautes Etudes et à la Sorbonne. Frappé par sa poésie, Roger Caillois traduit Terre prochaine en 1977 et L'Arbre en 1978. C'est avec Claude Couffon qu'il poursuivra ensuite une longue et fidèle collaboration. Directeur littéraire de la revue Confluences poétiques, il écrit désormais directement en français. Peintre et romancier, il est essentiellement poète, écrivant   «avec la lumière du pays natal comme boussole secrète». Pour en savoir davantage sur l'auteur :
http://www.atelier-imaginaire.com/jure.phpoeuid=4bf3437c489b9ab9d7d43c69126249ca&id=67&old=


20h30, Lourdes
Palais des Congrès
avenue Maréchal Foch



RENCONTRE AVEC ANISE KOLTZ
Présentation et lectures à voix haute

Née en  1928 à Luxembourg-Eich, Anise Koltz écrit en trois langues. Publiée dans quatorze pays, traduite en dix langues, son oeuvre a fait l'objet de nombreuses distinctions littéraires (Prix du Gouvernement luxembourgeois, Prix Jean Malrieu, Prix Blaise Cendrars, Prix Antonio Viccaro, International Prize of le best poem on Struga poetry evenings, Prix Apollinaire, Prix Nadim Habif, remis par l'Académie royale de Belgique, Prix Mallarmé, Prix Jan-Smrek, Prix Servais...). Fondatrice des « Journées  de Mondorf » (rencontres internationales d'auteurs et de poètes) qu'elle organise de 1963 à 1974, puis de 1995 à 1999, elle est membre de l'Académie Mallarmé, du Pen-Club de Belgique, et de l'Institut Grand-ducal des Arts et des Lettres et, depuis 1995, du jury international du prix de poésie Max-Pol Fouchet. 
« Dans notre monde intérieur nous sommes libres. Il n'y a ni contraintes ni obstacles. Notre poème peut donc se situer d'avant notre naissance, comme après notre mort" et "Notre langue est sacrée. Notre devoir est de la protéger, de la veiller comme un feu qui ne doit jamais s'éteindre, car c'est lui, qui doit précisément éclairer la nuit du monde ». Pour en savoir davantage sur l'auteur :
http://www.atelier-imaginaire.com/jure.phpoeuid=204b3f4ce6061185b666f90c9073bc58&id=26&old=/



21h30, Lourdes
Palais des Congrès
avenue Maréchal Foch

                                   ETHNO MONK

                         avec Hélène ARNTZEN (saxophones)
                                  Luis RIGOU (flûtes andines)
                                 
Franck MONTBAYLET (piano)
                              et Mokhtar SAMBA (percussions africaines)

La musique de Thelonious Monk revisitée par quatre interprètes  exceptionnels.

Figure majeure de l'histoire du jazz au même titre que Miles Davis et John Coltrane, Thelonious MONK alias  Melodious Thonk était un instrumentiste accompli, réputé  pour son don d'improvisation et sa musicalité. Après quelques expériences scéniques dans les bars de New York et sa victoire lors d'un concours amateur dans la salle de concerts de Harlem, l'Apollo, il  entre dans son premier groupe en 1939. Le pianiste enchaîne les rencontres et les collaborations avec le quartette de Keg Purnell, Kenny Clarke, Bud Powell ou encore Coleman Hawkins avant d'obtenir une reconnaissance personnelle en 1947, sous son propre nom. Jusqu'en 1972, date à laquelle il se retire définitivement de la scène, le jazzman dévoile son art de la dissonance et du contraste au travers de nombreuses compositions dont Round Midnight et Blue Monk et quelques prestations pour Charlie Rouse, Miles Davis ou le label Blue Note. Il se produit au Salon du Jazz de Paris en 1954 ou encore au Five Spot Club à New York avec John Coltrane, Johnny Griffin et Roy Haynes. Pierre angulaire du jazz, considéré au même titre que Charlie Parker ou Dizzy Gillespie comme un des précurseurs du Be Bop, ce courant révolutionnaire né de l'association de musiciens afro-américains qui souhaitaient se libérer de la discipline des big bands, Thelonious Monk a marqué son époque par sa liberté artistique et ses compositions ayant bousculé les codes du rythme, de l'harmonie et de la mélodie.  C'est dans ce même esprit de liberté, en quête de nouveaux espaces musicaux que Franck Monbaylet a imaginé «Ethno Monk».Une grande partie du jazz puisant son répertoire dans la musique populaire ou ethnique (les fameux standards de jazz sont en fait souvent des chansons de comédies musicales interprétées et réharmonisées par les musiciens de jazz), il a fait le chemin inverse en arrangeant la musique de T. Monk à la «sauce ethnique». La musique de ce grand compositeur qu'était T. Monk, surprenante et émouvante, se conjugue parfaitement avec la magie de l'ocarina, du moxeño ou de la kena (flûtes des Andes) que joue Luis Rigou, flûtiste argentin hors pair, à celle du souffle du nord représenté ici par la remarquable saxophoniste norvégienne, Hélène Arntzen, ainsi qu'aux percussions explosives de Mokhtar Samba, maître incontestable de la musique africaine. Du passé au présent, des folklores du sud ou du nord, Le trait d'union est le piano, l'instrument de Monk et également celui de Franck Monbaylet.  Créer des ponts entre les différentes cultures est une véritable quête pour les musiciens de cette formation.

Saxophoniste, Hélène ARNTZEN  réside en France depuis 1987. Issue de la Royal Academy d'Oslo, elle développe un jeu personnel d'une très grande qualité, à la fois profond et vibrant. Dans ses compositions comme ses interprétations, elle aime mêler le jazz à la musique traditionnelle sud-américaine et scandinave. En juin 1997, elle obtient, avec son mari Luis Rigou, le prix de la Fondation de France au Festival de Biarritz. Elle a participé à la création de diverses pièces poétiques et musicales de Vicente Pradal, dont Vendrá de noche, en 2005, à l'issue d'une résidence d'artistes organisée au théâtre des Nouveautés de Tarbes par l'Atelier Imaginaire.

Flûtiste, chanteur et compositeur, Luis RIGOU est un musicien accompli. Tout en suivant de longues études de flûte traversière au Conservatoire National, il apprend en autodidacte les flûtes andines et le folklore musical sud-américain. Il a partagé la scène avec les plus grands artistes de la musique populaire argentine et internationale et s'est produit dans le monde entier avec le Cuarteto Cedron, ou le groupe Maïz qu'il a fondé en 1983. En 1996, il forme, avec Gerardo Di Giusto et Javier Estrella, le trio Azul. En 1999, il crée Les Archanges, oratorio sur la vie de Jean Mermoz, de Saint-Exupéry et des pilotes français qui relièrent la France à l'Amérique du Sud. Sous le nom d'artiste de Diego Modena, il obtient 64 disques d'Or pour les ventes de son album Ocarina, qui arrive en tête de liste dans 44 pays. Ses collaborations avec Vicente Pradal, Lluis Llach, Jean Ferrat, Nilda Fernandez ont été particulièrement remarquées. Il poursuit une activité musicale et artistique intense.

Franck MONBAYLET, pianiste, arrangeur et compositeur est hétéroclite dans ses choix de collaboration. Les réalisations discographiques auxquelles il participe vont de la musique hispanique (CDs : Noche Oscura, Llanto, Peleas y Melisanda) au jazz (CDs : Grieg in blue, entre Cancer et Capricorne, Franck Monbaylet Sextet) et la variété (CDs : Emilie Jolie, Ce lien qui nous unit, 30 degrés C, Carmin, Pierre Nicolaieff and the New Symphonic Show). Il se produit sur la scène internationale avec Ocarina, Abd Al Malik, Sophie Delmas, des créations produites par Pierre Cardin, comme la Vie en rose, les Amants de l'amour, Grieg in blue…).

Marocain par sa mère, Sénégalais par son père, Français parce que vivant en France, Mokhtar SAMBA est un batteur percussionniste  à la «culture mosaïque». Après avoir découvert les percussions africaines dès son plus jeune âge, il s'est passionné pour ces rythmes, au point d'apprendre en autodidacte la batterie dès l'âge de 12 ans. Après avoir étudié un temps au Conservatoire de Fontenay-sous-Bois, il ne tarde pas à se faire connaître en  accompagnant avec fougue et générosité divers artistes représentatifs du style musical percussif. Ses talents lui vaudront  d'effectuer plusieurs  tournées internationales. il a longtemps  joué avec Souad Massi, Salif Keita, Carlinhos Brown, Youssou N'Dour, Jean-Luc Ponty, Alpha Blondy, Richard Bona, Manu Dibango, Carlos Santana ou Joe Zawinul. Les sons de Mokhtar Samba Groupe fusionnent facilement avec d'autres influences musicales comme le jazz, la soul et la world music. Il dit : «Vous savez comment ça se passe en musique, c'est un échange, vous donnez et vous recevez. Les musiciens donnent et le public aussi. Ca va dans les deux sens. Si on n'est pas sincère le public ne suit pas».

Dimanche 25 octobre

10h30, Lourdes
Palais des Congrès
av. Maréchal Foch

 

REMISE DES PRIX
PROMETHEE ET MAX-POL FOUCHET

Alain Absire, Marie-Louise Audiberti, Michel Baglin, Christiane Baroche, Marie-Claire Blais (Québec), Jean Claude Bologne (Belgique), Rachid Boudjedra (Algérie), Jacques Chancel, Georges-Olivier Châteaureynaud, Annie Cohen, Régine Detambel, Abdelkader Djemaï (Algérie), Nedim Gürsel (Turquie), Alain Kewes, Martine Le Coz, Jean-Luc Moreau, Patricia Retznikov, Ghislain Ripault, Marie Rouanet, Joël Schmidt et Emmanuelle Urien remettent le 32ème prix Prométhée à Marie Larrey pour son recueil de nouvelles A travers les étés préfacé par Régine Detambel (Editions du Rocher).
Marie-Claire Bancquart, Claude Beausoleil (Québec), Jean Bertho, Eric Brogniet (Belgique), Georges-Emmanuel Clancier, Seyhmus Dagtekin (Turquie), Sylviane Dupuis (Suisse), Guy Goffette (Belgique), Vénus Khoury-Ghata (Liban), Anise Koltz (Luxembourg), Werner Lambersy (Belgique), Jean-Pierre Lemaire, Jean-Michel Maulpoix, Bernard Mazo, Jean Métellus (Haïti), Luis Mizón (Chili), Claude Mourthé, Pierre Oster et André Schmitz (Belgique ) proclament les résultats du  28ème prix de poésie Max-Pol Fouchet et présentent Ton Monde est le mien (Le Castor Astral, éditeur), ouvrage collectif réunissant les contributions inédites de quarante poètes.
Présentation, lectures et illustrations musicales en présence des jurés internationaux, des artistes associés aux travaux de l'Atelier Imaginaire, des éditeurs et des lauréats du Concours général des lycées invités dans le cadre de l'opération 2000 jeunes.
Présentée par Guy Rouquet, fondateur des prix et président de l'Atelier Imaginaire, placée sous la présidence d'honneur de Mr Jean-Pierre Artiganave, Maire de Lourdes, la manifestation est ouverte au public. Elle sera suivie de la première signature publique des ouvrages présentés.

DEUX PRIX ORIGINAUX

Les prix Prométhée et Max-Pol Fouchet inversent le circuit traditionnel de l'édition. Ce n'est pas un «professionnel» - plus ou moins soumis à des impératifs commerciaux – qui tente d'imposer ses choix à l'opinion publique mais des lecteurs qui se rassemblent pour dire haut et clair qui doit être publié. Décernés sur manuscrit, les prix sont destinés à promouvoir des talents nouveaux dans des genres réputés difficiles mais essentiels à toute littérature : la nouvelle et la poésie. Jouissant du soutien actif de nombreux écrivains de premier plan appartenant à toute la Francophonie, ils proposent une perspective nouvelle, la mise en relation directe de partenaires généralement isolés dans leur “unité de production” (le créateur inconnu, l'éditeur, le lecteur, l'écrivain confirmé).Le palmarès détaillé, avec le nom des préfaciers respectifs, peut être consulté à: http://www.atelierimaginaire.com/default_page.php?menu=7&page=1/


15 h 00, Lourdes
Cité Saint-Pierre
Salle Padre Pio

« FANTAISIES »
 avec FLORANT, comédien, 
Jacques IBANES, guitariste auteur-compositeur-interprète,
Hélène ARNTZEN (saxophones) et Luis RIGOU (flûtes).

Une heure durant, avant le récital de Roula Safar, les quatre artistes se succèderont pour le plaisir du public en donnant à entendre L'Humilité, une superbe nouvelle de Dino Buzzati extraite de son recueil Le K, quelques poèmes en chansons ou chansons de poètes, et diverses pièces musicales interprétées au saxophone ou à la flûte, de façon séparée ou associée.
Offerte par un généreux donateur, la salle Padre Pio peut accueillir mille personnes. Au cœur de la Cité Saint-Pierre, dont la vocation est de permettre « aux personnes vivant une situation de pauvreté de réaliser un pèlerinage à Lourdes » en s'appuyant notamment sur un important réseau de bénévoles venus de tous les pays, le lieu est mis  gracieusement à la disposition de l'Atelier Imaginaire par la direction de cette importante antenne du Secours catholique, qui héberge chaque année sur place vingt mille pèlerins.    


16 h 15, Lourdes
Cité Saint-Pierre
Salle Padre Pio

CHANTS DES DIEUX ET DES POETES
EN MEDITERRANEE
Récital de Roula SAFAR
mezzo-soprano, guitare et percussions


Se plaçant au-dessus des clivages politiques et religieux, le programme fait entendre des voix méditerranéennes des plus anciennes au plus contemporaines. Le choix des musiques traduit la même diversité avec l'alternance des musiques traditionnelles et celles d'époque baroque et contemporaine. En effet, Roula Safar, originaire d'un pays méditerranéen qui fut celui des Phéniciens, explorateurs de terres inconnues et inventeurs d'alphabets, dont l'encens et les prières montaient vers Astarté la céleste et Baal le dieu solaire, a voulu retrouver les voix des origines, celles qui ont exprimé en akkadien, en ougaritique, en araméen, et en bien d'autres langues encore, les premières dévotions à l'égard des dieux, mais aussi celles qui ont essayé depuis ces temps lointains d'interroger les mystères du monde, et qui, avec la poésie, ont tenté d'en rendre audibles les échos. Le programme nous conduit ainsi à travers les époques et les langues de la Méditerranée, en évoquant les origines, à mieux entendre le présent. Les œuvres sont interprétées par une voix de mezzo-soprano s'accompagnant à la guitare classique et/ou aux percussions.


20h30, Lourdes
Palais des Congrès
av. Maréchal Foch


CHAPEAU QUENEAU
avec la participation de Nicole et Jean-Charles VASQUEZ.

Né en 1903, Raymond Queneau est décédé le 25 octobre 1976. Un petit coup de chapeau au père oulipien de Zazie dans le métro s'impose en cette date anniversaire.

Prenez un mot prenez en deux
faites les cuir' comme des œufs
prenez un petit bout de sens
puis un grand morceau d'innocence
faites chauffer à petit feu
au petit feu de la technique
versez la sauce énigmatique
saupoudrez de quelques étoiles
poivrez et mettez les voiles
Où voulez vous donc en venir ?
A écrire Vraiment ? A écrire ?

21h30, Lourdes
Palais des Congrès
av. Maréchal Foch


« TOUTES GRIFFES DEHORS »
Les années Chat Noir
avec Jean-Luc DEBATTICE, concepteur et comédien, 
et Nathalie FORTIN, pianiste.

«Une tonique et superbe évocation» André Velter


« On est surpris à l'écoute des poètes et des chanteurs qui, de 1881 à 1896, défilèrent au Chat Noir, le cabaret montmartrois fondé par Rodolphe Salis, de constater à quel point ils influencèrent par leur esprit critique, cruel, insolite, nombre d'auteurs du vingtième siècle. On pense, en particulier, aux représentants du dadaïsme et du surréalisme. Des poètes comme Benjamin Péret, Arthur Cravan, Robert Desnos, mais aussi Henri Michaux et Prévert, sans oublier Raymond Queneau, pourraient s'en réclamer les héritiers directs. Plus proches de nous, des fantaisistes comme Pierre Dac et Francis Blanche, Boris Vian, Bobby Lapointe et Raymond Devos témoignent de cette résonance. Et c'est, sans nul doute, l'écho de la verve artistique et de l'esprit subversif qui parcouraient les pages du Chat Noir, que l'on retrouvera plus tard dans les croquis humoristiques et les articles satiriques de publications comme L'Os à Moelle, Le Canard enchaîné et, dernier avatar du genre, Charlie Hebdo. Ce qui séduit surtout notre sensibilité contemporaine, c'est la liberté de leur langue et l'extrême diversité des styles, allant de l'excès baroque à la formule lapidaire, en passant par le calembour et le slogan publicitaire, sans dédaigner l'argot et le franglais (déjà !). De plus, le souci d'oralité qui caractérise leurs textes ne contraint pas à de périlleux exercices de transposition scénique. Les grimaces de notre époque trouvent aisément un miroir dans la leur. Ce qui m'a amusé en travaillant ce spectacle, dont la plupart des textes sont extraits de l'Anthologie des poètes du Chat Noir, écrite par André Velter et publiée aux Editions Gallimard, c'est de pouvoir utiliser toutes les facettes du jeu de comédien et les couleurs de voix du chanteur ; de passer, sans transition, du pastiche au fantastique, du burlesque au macabre, de la mélancolie poétique à la colère sociale, de la subtile métaphore au jeu de mot stupide. La musique ne constitue pas ici un simple tissu illustratif du spectacle, mais intervient au même titre que l'acteur à travers, bien sûr, les chansons du Chat Noir ; mais aussi des œuvres pour piano de Debussy, Satie, Delmet et autres, dévoyées, si possible par l'atmosphère bastringue. Tout cela, je l'espère pour le plaisir de se hérisser le poil. Pour un long miaulement de rire. » Jean-Luc Debattice.

Lundi 26 octobre

10h00, Lourdes
Hôtel Alba
27 av. du Paradis

«TOUT CE QUE VOUS VOULEZ SAVOIR
SUR L'ATELIER IMAGINAIRE
SANS AVOIR JAMAIS OSE LE DEMANDER»

avec Guy ROUQUET
et les écrivains des Journées Magiques.

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