| La Décade 2002, 18ème QUINZAINE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE (13 – 28 octobre 2002) « Il faut que vous sentiez que quelque chose de grand est né. » Max-Pol Fouchet | DECADE
dimanche 13 octobre EXPOSITIONS Andrée Chedid, fraternité de la parole & Alliances, collages de l'auteur « J'écris pour essayer de dire les choses vivantes qui tourbillonnent au fond de chacun. Les sujets que je choisis sont, en général, marqués par la tragédie et l'espérance. Je veux garder les yeux ouverts sur les souffrances, le malheur, la cruauté du monde ; mais aussi sur la lumière, sur la beauté, sur tout ce qui nous aide à nous dépasser, à mieux vivre, à parier sur l'avenir. » Andrée Chedid Réalisée conjointement par l'association Confluences de Montauban en collaboration avec l'auteur et l'Institut Mémoires des Editions Contemporaines (I.M.E.C), riche de 44 panneaux – manuscrits, photographies, documents - , cette exposition biographique et documentaires autour de l'œuvre d'Andrée Chedid a été présentée pour la première fois à Montauban, en novembre 2001, dans le cadre du festival Lettres d'automne en présence de l'auteur. Elle est agrémentée d'une exposition complémentaire d'une vingtaine de collages réalisés par l'auteur (Alliances). Les deux expositions donneront lieu à de nombreuses interventions de Maurice Petit, la plupart sous la forme de visites commentées et de lectures-spectacles, jusqu'au 27 octobre inclus. Cette inauguration constitue le premier des 120 événements organisés par l'Atelier Imaginaire durant sa XVIIIème Quinzaine littéraire et artistique. 17 h 30 – Le Palais – Lourdes
lundi 14 octobre « ON POURRAIT BOIRE AUX FONTAINES» lecture-spectacle de Paule d'Héria et d'Isabelle Irène Même dans ses histoires les plus sombres qui témoignent de la cruauté de notre monde humain, comme Souvenir de la nuit du 4, La Rose de l'Infante, Le Crapaud, Les Pauvres gens, Victor Hugo met de la lumière, de façon latente ou soudain jaillissante. L'écriture du poète rayonne de son amour pour les êtres, particulièrement pour les déshérités, les opprimés, et de sa foi dans les pouvoirs quasi miraculeux du cœur humain. En contrepoint de récits où l'on voit à l'œuvre ses sinistres démons, l'artiste fait chanter l'innocence de l'âme enfantine et les merveilles de la nature en des poèmes tels que La Lune ou Spectacle rassurant., nous rappelant qu'il est des sources vives où ne devons pas manquer d'aller boire. Mis en scène par Laul Lera, ce récital a été créé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Victor Hugo. 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes ANDREE CHEDID OU LA FRATERNITE DE LA PAROLE présentation et lectures de Maurice Petit « Française, née égyptienne d'origine libanaise, Andrée Chedid passe son enfance et son adolescence au Caire, puis s'installe à Paris en 1946. Elle publie son premier recueil poétique en 1949. D'emblée, l'auteur place son œuvre sous le signe de l'universel. Romancière, nouvelliste, dramaturge, parolière, c'est en poète qu'elle perçoit et exprime le monde. La poésie est sa véritable patrie, sa terre d'élection. Certes, le Moyen-Orient (Egypte, Liban) est souvent présent danss ses romans et récits comme dans sa poésie, mais le cheminement de cette œuvre, au-delà du décor, tend vers l'essentiel et nous invite à une profonde réflexion sur la nature humaine. Cette œuvre parie sur les privilèges du cœur, amour et tendresse, fraternité et générosité, sans naïveté et avec une vive lucidité, comme la seule réponse qui vaille à l'absurdité d'un monde de bruit et de fureur, de beauté et de mystère. » Maurice Petit 17 h 30 – Le Palais – Lourdes
mardi 15 octobre LA NAISSANCE DE LA VOUIVRE avec Françoise Barret, conteuse Femme à queue de serpent, forgeron-sorcier aux pouvoirs incroyablement puissants, personnages aux métamorphoses multiples, ces figures transparaissent de mythologies préchrétiennes oubliées. Guettant ces « fantômes-divins » dans la forêt des contes européens, balayant les clichés surannés de ces histoires qui ont traversé les siècles, Françoise Barret nous mène avec émotion et fraîcheur au cœur de leur mystère. 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes « ON POURRAIT BOIRE AUX FONTAINES » lecture-spectacle de Paule d'Héria et d'Isabelle Irène cf. présentation du 14 17 h 30 – Palais– Lourdes
mercredi 16 octobre RECITS ET NOUVELLES D'ANDREE CHEDID lecture-spectacle de Maurice Petit cf. présentations du 13 et du 14 « Toute l'œuvre d'Andrée Chedid oppose à la mort et à la violence la saveur de la vie et la force de la tendresse. » Monique Pétillon, Le Monde. 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes CONTES FANTASTIQUES avec Françoise Barret Un vieil adage dit : « Rien ne vaut un bon frisson pour remettre un homme d'aplomb ! » Un bruissement d'aile traverse la nuit, une morte vient réclamer l'amour qui lui est dû : histoires de frissons, d'émois, de craintes, reflets de nos tremblements intérieurs. 17 h 30 – Palais– Lourdes
jeudi 17 octobre VAGABONDAGES DANS LA CHANSON FRANCAISE avec Patrick Jullian, chanteur et guitariste, et Sylvain Colin, contrebassiste Outre leurs propres compositions, Patrick Juillan et Sylvain Colin interprètent des chansons d'Hugues Aufray, Barbara, Guy Béart, Georges Brassens, Jacques Brel, Jean Ferrat, Léo Ferré, Georges Moustaki, Pierre Perret, Renaud Séchan, François Béranger, Pierre Vasiliu, à l'occasion de la sortie de leur CD Y'a plus qu'à se laisser aller… 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes TROIS CONTES DE MAUPASSANT lecture-spectacle d'Alain Bauguil La Martine, Boitelle, Le crime de Pierre Boniface, à moins que ce ne soit Toine, La fenêtre ou Une partie de campagne… Avec Alain Bauguil, qui a Maupassant au cœur, tout est possible pour le choix qu'il effectuera au dernier moment, en fonction de son humeur du moment, en fonction de la demande du public. Mais la qualité, elle, est assurée. Il n'a pas encore prononcé une parole que le spectacle a déjà commencé. Grâce à son extrême sensibilité, à son humour et à son énergie, il donne aux textes qu'il interprète un relief nouveau. Son subtil travail d'acteur laisse vivre les personnages de Maupassant, sait nous entraîner dans leurs vies ordinaires, parfois ou soudain teintées d'amour fou, d'instants de tendresse, de paroles dures ou amères. 17 h 30 – Le Palais – Lourdes
vendredi 18 octobre PREMIER AMOUR – SAMUEL BECKETT lecture-spectacle d'André Geyré Ecrit en 1945, ce monologue est un des premiers textes de Samuel Beckett. Il dépeint l'errance d'un être qui se faufile, tant bien que mal, dans le labyrinthe de ses souvenirs amoureux. A partir d'une rencontre hasardeuse sur un banc public, le personnage procède inexorablement au saccage de toutes les conventions attachées au rituel de l'amour. Dérision, drôlerie, cruauté, mais aussi poésie tissent la trame d'une écriture dense et sans faille. On songe ici à cette phrase que Beckett écrira plus tard dans une autre œuvre, et qui donne la mesure exacte de Premier amour : « Les mots vous font voir du pays, avec eux d'étranges voyages. » 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes VAGABONDAGES DANS LA CHANSON FRANCAISE avec Patrick Jullian, chanteur et guitariste, et Sylvain Colin, contrebassiste 17 h 30 – Le Palais – Lourdes
samedi 19 octobre STILLE VOLK OU LE PEUPLE TRANQUILLE concert de Patrice Roques et de Patick Lafforgue Stille Volk a été créé en 1994. Le groupe, qui se donne comme objectif la recherche d'une musique d'inspiration celtique et médiévale agrémentée d'éléments modernes, utilise de nombreux instruments de toutes origines et de toutes époques ( vielle à roue, luth arabe, orgue portatif, bouzouki, bombarde, tambourin à cordes, cornemuses, guimbarde, corne d'appel, boîte à rythmes…). Depuis 2002, riche d'un répertoire réparti dans trois CD (Hantoama, Exuvies et Le satyre cornu), le groupe se consacre sous la forme d'un duo à la mise en place d'un nouveau répertoire scénique, qui associe toutes les nuances de la tradition française (chansons à boire, ritournelles, légères, complaintes dénonçant la guerre…) à des airs empruntés aux troubadours et à l'Occitanie. L'adjonction pour certains morceaux de rythmes plus électriques donnent à l'ensemble un son inhabituel. 17 h 30 – Le Palais – Lourdes
dimanche 20 octobre EFFROYABLES JARDINS – MARCEL QUINT lecture à haute voix de Maurice Petit Certains témoins mentionnent qu'aux derniers jours du procès de Maurice Papon, la police a empêché un clown d'entrer dans la salle d'audience. Il semble que ce même jour, il ait attendu la sortie de l'accusé et l'ait simplement considéré à distance sans chercher à lui adresser la parole. L'ancien secrétaire général de la préfecture a peut-être remarqué ce clown mais rien n'est moins sûr. Par la suite l'homme est revenu régulièrement sans son déguisement à la fin des audiences et des plaidoieries. A chaque fois, il posait sur ses genoux une mallette dont il caressait le cuir tout éraflé. Un huissier se souvient de l'avoir entendu dire après que le verdict fut tombé : « Sans vérité, comment peut-il y avoir de l'espoir ? » Maurice Quint a dédié son texte, court et lumineux, émouvant et métaphorique, à la mémoire de son grand-père, ancien combattant à Verdun, et à celle de son père, ancien résistant. 17 h 30 – Le Palais – Lourdes
lundi 21 octobre CONTES AFRICAINS avec Jean-Michel Hernandez (Chergui Théâtre), Abdou El Aziz Gueye et Patricia Gomis (Issiminta, Sénégal) A l'occasion de la coréalisation présentée au Théâtre des Nouveautés de Tarbes le 26 octobre (cf. présentation spécifique), les comédiens mêleront contes, nouvelles et poèmes empruntés à la littérature d'expression française. Un hommage particulier sera rendu à Léopold Sedar Senghor. 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes CHRONIQUES DE JEAN GIONO lecture-spectacle d'André Geyré Toute sa vie, parallèlement à son œuvre, Jean Giono a écrit pour les journaux. A vrai dire il ne s'y montre pas différent du romancier. Ces chroniques rédigées au fil de l'actualité la plus immédiate suscitent la réflexion ; toutefois, l'humour, la malice, le besoin de conter encore et toujours font de celles-ci une source intarissable de plaisirs… Le bonheur d'écrire y est constamment présent. Une lecture qui révèle un Giono peu connu, mais toujours fidèle à lui-même. 17 h 30 – Le Palais – Lourdes
mardi 22 octobre INSOLIVRES de et par Christian Moncelet Un écrivain arrive avec une valise. Il en sort des livres insolites, autrement dit des « insolivres ». Et la valise se fait malle aux merveilles, corne d'abondance loup-phoque, puits de surprises. Au furet à mesure, voire à démesure poétique, l'écrivain fait vivre ses étranges créatures. Des livres certes mais aux formes bizarres, avec des pliages et des collages inattendus. Des livrees pour rire, pour rêver, pour retrouver une âme d'enfant. Des livres pour aérer la cage aux mots, aux mots doux, aux mots doux-amers, aux mots-doutes… Bref, à contenants étranges, contenus non-conventionnels. Insolivres tient de la confidence à la veillée et de la conférence théâtralisée. Avec des gestes de prestidigitateur, Christian Moncelet fait battre un livre-cœur ou aboyer un livre qui mord. Sous ses doigts de bonimenteur, les pages de Balivernes et de Flagrant délivre volent comme des colombes de l'illusionniste. Muni d'une simple boîte d'amulettes, il aimerait mettre le feu aux poutres vermoulues du banal. Et que faire avec un livre-bouteille, avec un livre qui se noue, avec un livre-trousseau-de-clefs, avec un livre en « j'ailules » ? Rien sinon sourire, sinon raconter des histoires en jouant avec ou sur les mots. Poilu poilant, clown lyrique, l'auteur-acteur considère Robert Morel, Pierre Dac, Jean Tardieu et les pataphysiciens comme ses maîtres à pencher vers l'humour pour ne pas tomber dans le « rigidicule ». 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes CONTES AFRICAINS avec Jean-Michel Hernandez (Cherguit Théâtre), Abdou El Aziz Gueye et Patricia Gomis (Issiminta, Sénégal) cf. présentation du 21 17 h 30 - Le Palais – Lourdes MICHEL DEL CASTILLO lecture-spectacle de Maurice Petit « Au mois d'octobre 1953, j'échappais à l'Espagne de Franco et réussissais à gagner la France. Si j'étais dès lors sauvé du conformisme et de la médiocrité, je ne l'étais pas pour autant de mes contradictions. L'Espagne continuait en effet de me hanter comme une maladie vague et diffuse. Je souffrais continuellement de ce pays aux charmes ambigus. Je menais avec lui un dialogue passionné. » Ces quelques lignes de la postface du Sortilège espagnol constituent une magnifique introduction à la vie et à l'œuvre de Michel Del Castillo. Comme il a su le faire avec Albert Camus, René Char, Jean Vilar, Boris Vian, Jean Giono et André Malraux notamment, Maurice Petit nous permettra une nouvelle fois de satisfaire notre plaisir de nous abandonner au bonheur des mots et à la lente découverte d'un univers » douloureux et attachant. 21 h - Librairie Lhéris – Tarbes
mercredi 23 octobre LES SAISONS DE PASSAGE lecture-spectacle d'après le roman éponyme d'Andrée Chedid par la Compagnie Fille de l'Air, avec Christine Wurm et Christine Champneuf « Nos saisons de passage vont, viennent, apparaissent puis disparaissent, périssent puis ressuscitent. Saisons de l'existence, des passions, du regard, des ténèbres ou de la joie… » Andrée Chedid. A partir d'extraits du récit de l'auteur, la Compagnie Fille de l'Air propose une lecture mise en scène pour deux comédiennes. Livres en main, longues chemisse blanches, pieds nus et cheveux déliés, c'est dans cette image épurée qu'elles apparaissent, disparaissent, deviennent voix de femmes intemporelles qui délivrent souvenirs, confidences, et secrets de fille à mère, de femme à femme…. Ces extraits choisis dits seule, à deux, en choeur, chuchotés, tendrement ou jetés avec malice donnent à ce texte une musicalité qui met en valeur sa dimension poétique, profondément intime et pleine d'humour. 17 h 30 - Conseil Général – Tarbes INSOLIVRES de et par Christian Moncelet 17 h 30 – Le Palais – Lourdes ATAHUALPA YUPANQUI récital de Jean-Michel Hernandez, Paul Pace et Alain Rivière « Mes forces me viennent de loin. De la vie libre conseillée par mes ancêtres basques, du silence de forêt et de pierre que mes ancêtres indiens mirent comme un dépôt sacré dans cette étrange caisse de résonance que m'a donnée la nature en guise de corps et d'esprit… Et je me suis trouvé face à un long chemin, attaché à une guitare, me disant que c'était là une énorme responsabilité. Et dans les limites de ma capacité, moins forte que ma conscience, j'ai pesé chaque parole d'une chanson, chaque couleur d'une copla, chaque sentiment qui attendait le chant pour fleurir. » Atahualpa Yupanqui Bilingue, associant la voix, le chant et la musique, le récital sera agrémenté d'anecdotes et de réflexions rapportées par Alain Rivière, ami intime d'Atahualpa dans les années 70. 21 h - Médiathèque Aragon – Tarbes |
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