Quinzaine littéraire PROGRAMME DÉCADE LITTÉRAIRE 2009



PROGRAMME DÉCADE LITTÉRAIRE 2009

Organisée à l'occasion de la remise des Prix Prométhée et Max-Pol Fouchet du dimanche 25 octobre à Lourdes, la quinzaine littéraire et artistique se décline en deux temps: la Décade (14-28 octobre) et les Journées Magiques (22-26 octobre).
Grâce au bénévolat des organisateurs, aux conditions consenties par les artistes et au soutien technique et financier des partenaires institutionnels de l'association, séances, expositions et spectacles sont en accès libre.

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SOMMAIRE.-
Les rendez-vous de 17h30 à Lourdes.
Les rendez-vous de 17h30 à Tarbes.
Les soirées de 20h30 à Juillan.
Les expositions à Lourdes.
Les ateliers de l'Atelier.
Les séances en milieu scolaire.

Pour accéder au programme des Journées Magiques:
http://www.atelier-imaginaire.com/default_page.php?menu=61&page=6

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LES RENDEZ-VOUS DE 17h30 A LOURDES

Médiathèque, espace artistique

Mercredi 14

«Lecture en déroulé» avec André Geyré, comédien et plasticien, assisté, à la flûte, de Marie-Laure Bouillon et, à la guitare, de Benoît Roulland. Mise en mouvement spectaculaire de l'exposition «Rouleaux, Cahiers et Dérouloscopes» présentée à la Médiathèque.
Un air de flûte flotte dans l'espace le public est invité à se rassembler pour écouter «L'histoire de Josette» d'Eugène Ionesco, puis trois petits contes d'Henri Gougaud («Comment furent créées les plantes domestiques», «Le premier Repas du monde» et «Le Festin de Djellabad», et, de Friedrich Dürrenmatt, «La Saucisse». Après un duo mêlant la flûte et la guitare, «Tous les Peaux-Rouges sont chefs de gare» de Francis Picabia, «Et cette vieille pouilleuse de vieille terre et…» de Samuel Beckett, et, pour conclure avant un petit air de flûte, «La terre est ronde» de Peter Bichsel.
Créée spécialement pour l'Atelier Imaginaire, cette «lecture en déroulé» a été conçue en tenant compte des particularités intéressantes du lieu d'exposition.

Jeudi 15

«Dans les yeux de l'autre». Un choix de contes sur la femme et la discrimination interprété par Jean-Michel Hernandez.
«Pour voir dans les yeux des autres, il faut s'en approcher suffisamment pour s'y refléter et d'un seul coup chasser la peur qui risque de nous envahir! Dans ce montage, j'ai essayé de parler de la discrimination. Celle qui met l'autre à distance, qui forge l'oubli, qui détourne le regard... Discriminer -au début c'est isoler une particule pour pouvoir mieux l'observer Ce spectacle va à la découverte de personnages, sondent leurs blessures, leur façon d'être à la marge. Destins de vie, rage de vivre ou parfois sourires, ils nous guident sur leur territoire... J'ai donc quêté des paroles différentes: celle de Monique Castaignède, dans sa nouvelle "Photos de famille", et puis aussi des contes, des récits de vie que j'ai glanés çà et là. "Dans les yeux de l'autre" ou l'essai de redire la parole qui nous raconte à travers l'autre.»
* Monique Castaignède a été lauréate du prix Prométhée de la nouvelle avec Chroniques barbares (Ed. Le Rocher, 1999).

Vendredi 16

«Carte blanche à Nicole et Jean-Charles Vasquez». Chansons de poètes et poèmes en chansons.
Après leur rencontre en 1993 au sein de l'association pour l'Etude et la Diffusion de la Guitare (A.E.D.G), les deux artistes, remarqués lors de leur premier passage au concours de la Chanson des Deux Ponts de Bagnères-de-Bigorre, se produisent à la demande d'organisateurs de spectacles amateurs de chansons à textes et de poésie, avec notamment au programme Georges Brassens et Jean Ferrat, sur des arrangements de Jean Charles. En 2007, après sa rencontre avec Jean Ferrat au festival de Barjac, le couple est invité au festival d'Antraigues-sur-Volane où il assure la première partie du récital Yvan le Bolloch en 2007 puis, lors de son deuxième passage au festival de Guitare en concert de Tournay, celle de Philippe Forcioli, rencontré en Ardèche, où il a été à nouveau programmé cet été, lors de la nouvelle édition du festival d'Ayzac. Outre Brassens, Ferrat, Aragon, Prévert, Jean Vasca, Alain Lepestre et Philippe Forcioli, le duo interprète des compositions originales – textes et musiques – de Jean-Charles, en particulier celles figurant dans «Création poétique» leur nouveau CD.


Samedi 17

« Atouts cœur » avec Jacqueline Saint-Jean, Claude Brugeilles, Pierre Colin et Philippe Mac Leod, quatre poètes domiciliés en Bigorre et lauréats du prix Max-Pol Fouchet.
Claude BRUGEILLES a été lauréat du prix Max-Pol Fouchet en 1994 avec Papier païs publié aux Editions de La Différence. Dans sa préface, Charles Le Quintrec a dit de lui: «A travers une mémoire qui n'a rien perdu des bruits et des senteurs, la marque insigne de Claude Brugeilles c'est la ferveur. Voici un homme qui accepte encore d'être le gardien du feu entre la maison morte et le tempe écroulé».
Pierre COLIN a reçu le prix spécial du jury du prix Max-Pol Fouchet en 2005 avec La Lave et l'Obscur publié aux Editions Le Castor Astral. Dans leur préface conjointe, Werner Lambersy et Luis Mizón ont dit de lui: «Ce qui nous émeut, c'est un auteur qui pose question, éveille et nous donne le plaisir inattendu des merveilleuses maladresses c'est une poésie qui s'avance, non pas en maître de ses pensées, car la pensée est toujours du passé, mais en «marteau sans maître» pour frapper droit au cœur».
Philippe MAC LEOD a été lauréat du prix Max-Pol Fouchet en 2001 avec La Liturgie des saisons publié aux Editions le Castor Astral. Dans sa préface, Jean-Pierre Lemaire a dit de lui: «Le poète sait s'arrêter là où nous passons trop vite, faire attention quand nous sommes distraits. Cependant, cette ouïe plus fine ne capte rien qui n'éveille un écho dans notre cœur en attente. La parole qu'elle a recueillie nous était destinée avant que nous n'ouvrions le livre. Comme le disait Pascal, le poète «ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre».
Jacqueline SAINT-JEAN a été lauréate du prix Max-Pol Fouchet en 1999 avec Chemins de bord publié aux Editions Le Castor Astral. Dans sa préface, Vahé Godel a écrit à son sujet: «Ancrant sa singularité dans la présence immémoriale des Côtes d'Armor (où elle est née), au gré de «chemins de bord», Jacqueline Saint-Jean chante l'irracontable, raconte la fable d'une parole en péril, l'aventure – l'errance, la dérive – d'un chant, aux confins de la terre et de l'eau: ayant pour toute écriture, un alphabet de barques»… tenue «debout» par une «épure d'arbre»… ayant pour «seule maison, nos voix»… Parmi lesquelles la sienne nous fait signe».

Mardi 20

«Gênes-l'épine d'Ispahan», d'après Bourlinguer de Blaise Cendrars. Adaptation et jeu d'Alain Bauguil.
Chacune des onze nouvelles réunies dans le recueil porte le nom d'un port: Venise, Naples, La Corogne, Bordeaux, Brest, Toulon, Anvers, Gênes, Rotterdam, Hambourg, Paris, Port-de-mer. Gênes, où Cendrars propose un récit mythique de son enfance à Naples, marque le sommet du recueil. L'auteur, qui a 60 ans, y réinvente par l'écriture un voyage le conduisant d'Ispahan vers Naples où il a vécu se petite enfance et ses premiers émois amoureux avec la petite Héléna, tuée un dimanche après-midi ensoleillé par un coup de feu maladroit. Sur le bateau, aux côtés du capitaine Papadakis, il se souvient, mêlant fiction et réalité, souvenirs vrais et fantasmes. «Qu'on est bien la nuit à la barre d'un bateau pour remonter le plus loin possible dans les souvenirs de sa plus tendre enfance et découvrir le feu intermittent de la conscience qui palpite comme une étoile perdue au fin fond du ciel et qui cligne et vous envoie un message. Mais lequel? Navigation vers Gênes – vers Paris et la Poésie» (…) «Un beau matin, deux types du Sud étaient venus nous trouver au Caravansérail de Téhéran et nous avaient offert une épine d'Ispahan, une grande et belle épine, aussi flexible et svelte qu'une jeune fille et enrichie comme la baguette d'une fée, incrustée qu'était la tige d'une fine résille d'or représentant des feuilles et des boutons d'églantier.»
Le comédien livre l'itinéraire d'un voyageur infatigable qui se questionne sur l'existence, l'origine de la vie et son entrée dans la vie littéraire, dont l'ambition première n'était pas d'écrire mais de vivre. «J'ai vécu, maintenant j'écris. Mais je ne suis pas un pharisien qui se bat la poitrine parce qu'il se met dans un livre, je m'y mets avec les autres et au même titre que les autres». «Ecrire, c'est brûler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres.».

Mercredi 21

«Les Images du livre » Dégustation littéraire avec Christian Moncelet.
Mise en bouche et en boîte de l'exposition présentée dans l'espace artistique de la Médiathèque de la communauté de communes de Lourdes et réalisée spécialement pour l'Atelier Imaginaire, où l'artiste fait dialoguer des textes aux tonalités diverses (esthétique, humour, satire) et des images (reproductions de dessins de presse, de dessins d'humour, de peintures, de photographies, de publicités, de logos). Les différentes formes du livre (selon qu'il est ouvert ou fermé), sa raideur ou sa souplesse, ses angles droits ou l'arrondi des pages feuilletées autorisent un nombre imposant de comparaisons avec des réalités parfois très inattendues. Les artistes qui représentent le livre se sentent pousser des ailes qui ressemblent autant au "V" médian de son nom qu'à l'objet singulier articulé symétriquement, de part et d'autre de sa ligne de partage. Pour en savoir davantage, se reporter à la présentation de l'exposition.

Jeudi 22

«Et si nous partions en voyage?» Récital de Jacques Ibanes, guitariste auteur-compositeur-interprète. Du sofa jusqu'au grand large sans oublier les passages au bar, d'Etretat à Syracuse avec Baudelaire, Lapointe, Prévert, Brel…
«Jacques Inbanes sert les mots de ceux et celles qu'il aime. Il veut donner, partager. Sa voix belle, chaude, sensuelle, vient vers nous, nous enveloppe et nous emmène dans des univers différents. Elle se veloute dans la tendresse des «mille et une nuits de caresses» de Catherine Guillery, se gouaille avec les méli-mélodies acrobatiques de Boby Lapointe, explore les calligrammes d'Apollinaire et les fééries de Giono, navigue à l'estime en compagnie de ses oncles de cœur: Georges, Félix, Léo ou le Grand Jacques. Pour enrichir et illustrer ses thèmes de prédilection: l'amour, la femme, la dissidence, la différence, la révolte, l'ailleurs… Il conquiert le public avec sorcellerire-douceur et en sortant, on est persuadé, hélas, pas longtemps, que le monde est beau malgré quelques chansons d'abandon et de nostalgie.» Simone Salgas

Mardi 27

«Samuel Beckett». Lectures à voix haute d'André Geyré.
Une chaise. Un chapeau. Un gros cahier. Dans ce cahier tous les mots réécrits à la main… Après, en forme de prologue, une lecture de Beckett, s'appelle de Christian Bobin, par Blanche Bottura, André Geyré lit des fragments de l'œuvre de Beckett, prix Nobel de littérature: Molloy («Assis au bord de la mer, le personnage s'approvisionne en pierres à sucer. Il les distribue avec équité entre ses quatre proches pour pouvoir le sucer à tour de rôle? Va-t-il y parvenir?», Compagnie («Lors de ta dernière sortie la terre était couverte de neige? Maintenant sur le dos, dans le noir, tu te tiens ce matin-là sur le seuil de la porte refermée…», Mercier et Camier (Perdus dans la brume du temps, errant entre ville et campagne dans un pays de pluie, de ciel et de chemins, les faméliques Mercier et Camier survivent en parlant», L'Innommable («Inutile de se raconter des histoires pour passer le temps, les histoires ne font pas passer le temps, rien ne le fait passer, c'est comme ça…».

Mercredi 28

«Nova Nueva». Au cœur de la musique brésilienne avec Marie Martinet (chants) et Jorge Gubitsh (guitare). C'est de leur amour commun pour la musique brésilienne qu'est née la rencontre de Marie Martinet et de Jorge Gubitsch. D'horizons différents, le tango pour cet argentin de Buenos Aires, le jazz pour elle, Nova Nueva nous plonge au cœur de la poésie du Brésil, de la douceur de la bossa nova à la gaieté de la samba, de la diversité des musiques populaires à la découverte de compositions originales...


LES RENDEZ-VOUS DE 17h30 A TARBES

Salle de réunions du Conseil Général
des Hautes-Pyrénées

Mercredi 14

«Nova Nueva». Au cœur de la musique brésilienne avec Marie Martinet (chants) et Jorge Gubitsh (guitare).
C'est de leur amour commun pour la musique brésilienne qu'est née la rencontre de Marie Martinet et de Jorge Gubitsch. D'horizons différents, le tango pour cet argentin de Buenos Aires, le jazz pour elle, Nova Nueva nous plonge au cœur de la poésie du Brésil, de la douceur de la bossa nova à la gaieté de la samba, de la diversité des musiques populaires à la découverte de compositions originales...

Jeudi 15

Rencontre avec Vénus Khoury-Ghata, Grand prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre. Lectures et échanges avec le public.
Vénus Khoury-Ghata est née au nord du Liban, dans le village de Pshery qui était celui de Khalil Gibran. Vivant à Paris depuis 1972, elle est écartelée entre deux pays, deux langues : l'arabe maternel et le français acquis. Le français, langue du père interprète auprès du Haut commissariat français du temps du Mandat. Cette langue, il l'a ouverte à ses quatre enfants. Les deux aînés s'en sont servis pour écrire des poèmes : Vénus et, avant elle, son frère Victor qui, empêché par la maladie, n'a malheureusement pas publié. "Il m'a passé le flambeau", dit-elle dans son roman, Une Maison au bord des larmes, paru aux Editions Balland. 
L'écrivain est mère de quatre enfants : trois Libanais et une Française. Poétesse et romancière, ardente porte-parole de la Francophonie, collaborant à divers journaux, revues et émissions littéraires, elle est membre de plusieurs jurys : Mallarmé, Max Jacob, France-Québec, Max-Pol Fouchet… Son œuvre romanesque, riche de treize titres, est traduite en plusieurs langues dont l'allemand, l'espagnol, le grec, le flamand, le suédois et le coréen.

Son œuvre littéraire a été récompensée par de nombreux prix littéraires:
prix Apollinaire pour Les ombres et leurs cris prix Mallarmé pour Un Faux pas du soleil prix Jules Supervielle pour Anthologie personnelle; prix Baie des Anges pour Le moine, l'ottoman et la femme du grand argentier (2003) grand prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de son œuvre (1993) grand prix de poésie de l'Académie Française pour l'ensemble de son œuvre (2009).
Pour en savoir davantage:
http://www.atelier-imaginaire.com/jure.phpoeuid=8fa5c7b72ab5ae6758a50f24caafda88&id=25&old=

Vendredi 16

« Itinérances ».Voyage dans l'œuvre de Jules Supervielle par la Cie des Quat'jeudis, avec Joëlle Beck,  Jean-Louis Hargous et Sylvie Raudrant. Le spectacle est conçu comme un voyage dans l'œuvre du poète né à Montevideo de parents d'origine basque et qui passa sa vie entre la France et l'Amérique du Sud, se refusant à faire de la poésie "pour spécialistes du mystère".  «Romancier de l'enfance et de la pampa, poète attentif au cheminement du sang, à ce chaos subtil qui nous permet de nous savoir vivants, Supervielle est le poète de la solitude et de la Fable du monde ». Joëlle Beck et Sylvie Raudrant portent cette parole, Jean-Louis Hargous, au saxophone et à la clarinette, tisse la trame de ce voyage…«Un voyage où la musique et les mots nous guident dans cet univers varié et riche en couleurs, d'un poème vers un conte, des morts aux vivants, de l'Uruguay vers la France, du réel à l'onirique, de l'humour à l'émotion…»

Lundi 19

«Bibliothérapie ou comment les livres nous soignent» avec Régine Detambel, écrivain, membre du jury du prix Prométhée de la nouvelle.
A travers les témoignages de Colette, Philippe Forest, Henry Miller et de nombreux auteurs ou lecteurs, l'écrivain tente de comprendre comment la lecture nous guérit, nous promène, nous contient, nous qui sommes de «l'espèce fabulatrice», chère à Nancy Huston.
Née à Saint-Avold (Moselle), en 1963, Régine Detambel a publié plus de 40 ouvrages, romans, récits, essais, et même livres pour la jeunesse. Elle a obtenu plusiers prix littéraires, dont la Bourse Cino del Duca et le prix Anna de Noailles de l'Académie française. Correspondante de l'Oulipo en Languedoc, elle est également conférencière et  jurée de plusieurs prix littéraires.  Ses ouvrages sont traduits dans une dizaine de langues. Pour la connaître davantage on peut consulter son site  www.detambel.com  et celui de l'Atelier Imaginaire :
http://www.atelierimaginaire.com/jure.phpoeuid=be087d0cb4704123183373ef4c716d5e&id=36&old=

Mardi 20

«Cami alias Loufock-Holmès et César Rikiki» Une évocation enjouée par Christian Moncelet du «plus grand humoriste in the world» (Charlie Chaplin).
«Quel parcours ! L'histoire de Cami nous mène de Pau à Paris, de 1884 à 1958, de l'adolescent qui rêvait d'être toréador à l'écrivain loufoque reculant sans cesse les limites de la bouffonnerie surréalisante. Auteur de nombreuses pièces-express d'une drôlerie déjantée, Cami écrivit aussi des romans et des chansons fantaisistes. Il avait de surcroît un réel talent de dessinateur, soit pour illustrer ses propres ouvrages, soit, dans les années 30, pour réaliser chaque semaine une petite bande dessinée ("La Semaine camique") à l'intention des lecteurs de L'Illustration. Le créateur du journal Le Petit Corbillard illustré fut un pionnier en matière d'humour noir, de comique de l'absurde et de démesure cartoonesque (Tex Avery est de sa lignée). L'auteur de Pour lire sous la douche ou de Quand j'étais jeune fille (mémoires d'un gendarme) appartient à une noblesse rare, celle de la gaîté, de la gaîté franche, sans arrière-pensée, à vous dérider un chien Shar-Pei. Résumons son charisme dans un mot-valise : il a l'imagination générieuse. Comme les Mousquetaires de Dumas qu'il ressuscite dans un roman, il est un "chevalier du gai". Max-Pol Fouchet constatait avec ravissement: «Cami est désarmant et on a besoin de gens désarmants». Cami a toujours eu des admirateurs zélés, et pas des moindres : Charlot, Ramón Gómez de la Serna, Prévert, Vialatte, Roland Topor, René de Obaldia, François Caradec, Jean-Michel Ribes, Philippe Geluck… La liste ne demande qu'à s'allonger!» Christian Moncelet

Mercredi 21

«Et si nous partions en voyage?» Récital de Jacques Ibanes, guitariste auteur-compositeur-interprète. Du sofa jusqu'au grand large sans oublier les passages au bar, d'Etretat à Syracuse avec Baudelaire, Lapointe, Prévert, Brel…
«Jacques Inbanes sert les mots de ceux et celles qu'il aime. Il veut donner, partager. Sa voix belle, chaude, sensuelle, vient vers nous, nous enveloppe et nous emmène dans des univers différents. Elle se veloute dans la tendresse des «mille et une nuits de caresses» de Catherine Guillery, se gouaille avec les méli-mélodies acrobatiques de Boby Lapointe, explore les calligrammes d'Apollinaire et les fééries de Giono, navigue à l'estime en compagnie de ses oncles de cœur: Georges, Félix, Léo ou le Grand Jacques. Pour enrichir et illustrer ses thèmes de prédilection: l'amour, la femme, la dissidence, la différence, la révolte, l'ailleurs… Il conquiert le public avec sorcellerire-douceur et en sortant, on est persuadé, hélas, pas longtemps, que le monde est beau malgré quelques chansons d'abandon et de nostalgie.» Simone Salgas

Jeudi 22

Florant: «Petite leçon de théâtre». Après avoir présenté de façon humoristique les différentes techniques nécessaires au travail du comédien, aussi bien la respiration, la gestuelle, la mise en espace que les différents modes d'expression théâtrale, le mime, le masque, le burlesque, Florant interprète avec sensibilité et talent plusieurs extraits de spectacles: «L'esprit du vin», «Un Maupassant bien vivant», «Rabelais et Montaigne», «Lire Julien Gracq» et «Voyage aux Pyrénées»…

Lundi 26

«L'Inconnu de Saint-Sernin est-il Montaigne?» Une enquête passionnante d'Etienne Ithurria, évoquée avec le concours de Jean Jimenez.
Etienne Ithurria, ancien professeur à Lourdes, était professeur émérite à l'Université de Toulouse le Mirail. Au printemps 1986, il découvre "aux puces " de Saint-Sernin (Toulouse), en cherchant de vieux films pour la Cinémathèque, un recueil d'apophtegmes, de 1560 : il s'agit de réparties et de sentences, souvent concises et pittoresques, en latin, traduites par Erasme, à partir essentiellement de Plutarque. Des milliers d'anecdotes saisissent et scannent l'homme, dans toutes les situations de la vie, de haut en bas et de bas en haut : amitié, Dieu, sexe, politique... autant d'observations toujours neuves, en dépit des siècles. Dans les marges de deux centimètres, un scripteur a porté, d'une écriture minuscule, plus de 6000 références, sous forme de fragments en français. Ce scripteur ne glose pas le texte latin adjacent, il le détourne profitant de l'opportunité des centaines d'entrées alphabétiques-thématiques pour constituer un fichier singulier. Ce lecteur incomparable pour reprendre l'expression du regretté Jean Irigoin, Professeur au Collège de France, est un Gascon au profil de magistrat et de militaire, sensible aux aspects les plus paradoxaux de la vie humaine. Sa librairie est massivement montaignienne, avec un AMYOT écrasant. Pour Etienne Ithurria, qui s'est attaché à le démontrer pendant 21 ans, jusqu'à son décès au cours de l'été 2007, ce scripteur est Montaigne puisqu'il s'identifie comme un Eyquem Micael: un site lycosthenes.org tient à jour cette recherche. Le film de Jean Jimenez et le cédérom développé par Jacques Aguila mettent en évidence l'intérêt des nouvelles technologies numériques, non seulement pour sauvegarder le patrimoine et diffuser le savoir, mais aussi pour stimuler la recherche elle-même. Cette enquête policière pour identifier un personnage incontestablement montaignien, révèle la richesse inépuisable de la Renaissance.

Mardi 27

«Cantar» - Chants et musiques d'Amérique du Sud. De la Cordillère des Andes à Buenos Aires, des Incas au Nuevo Tango de Piazzolla, interprétés par Mercedes Garcia et Paul Pace.
Un voyage musical et instrumental mêlant chants, contes, proses, poésies et sonorités d'Amérique du sud. La nature, le vent, le silence et le mystère des Indiens peuvent aller jusqu'au fond d'un bar de solitude et d'exil pour faire rejaillir la vie et l'amour, et d'un mot, un son, permettre à l'homme de renaître, se pétrissant un autre cœur, increvable, de boue, de sel.
PORQUE?
- Parce qu'un jour à Paris le tango l'attrapait pour lui murmurer des histoires urbaines d'exil et de nostalgie, l'amenant jusqu'à l'ébullition piazollesque de Buenos Aires.
-Parce que sa guitare le guidaitsur les traces du vent et des flûtes, vers les rythmes des gauchos de la Pampa argentine.
- Parce qu'une même émotion les a fait se reconnaître, créant le lien entre la mélancolie du tango, la force du chant des Indiens et la légèreté du "bailecito".
- Parce qu'Atahualpa Yupanqui, Mercedes Sosa y Los Indios.
- Parce que Carlos Gardel, Astor Piazzolla …PORQUE SI !

Mercredi 28

«Lunacello». Du Maghreb aux Balkans», avec Eugénie Ursch. (chants et violoncelle).
«A fleur de flamme, «qui plaidera pour celle dont la langue est de miel?» Une voix, un violoncelle, un seul corps. «J'avais préparé un feu de cheminée», mais aussi une enveloppe d'odeurs encensées de sons. Seule sur scène, aucun clivage ne vient perturber la poésie d'Eugénie Ursch. Eclectique, elle dérive entre plusieurs mondes qui allient sans prétention les univers dont elle est issue. Ses doigts caressent, expérimentent ses ostinato – une formule rythmique entêtante, une mélodie répétée – qui enjambent aisément époques et styles musicaux. Des pays de l'Est au Maghreb, un fil reste présent pour sortir du labyrinthe: une voix. Tendre, colorée de rencontres, elle laisse transparaître les conceptions musicales de différentes cultures. Comme ces femmes «pleines de grâce» énoncées par les poètes du monde, elle rend à la musicalité des mots l'occasion de retrouver leur violon d'Ingres, de sortir de l'immobile écriture pour renaître dans un autre corps. Sont honorés Stéphane Mallarmé, Federico Garcia Lorca, Maurice Maeterlink et bien d ‘autres. Une poésie choisie pour sa simplicité, qui transporte dans un ailleurs lointain. Eugénie joue avec l'invisible. (…) Une technique impeccable qui, au travers d'un prélude de Bach ou de ses compositions personnelles, s'amuse des nuances expressives sur un teinte plutôt mélancolique.Son violoncelle pourrait injurier les puristes lorsqu'il se travestit en percussion, utilise de la distorsion en curieuses déformations du son, lorsque le pincement de ses cordes rappelle l'oud égyptien ou le gusle venu de Serbie. Autant de sonorités engagées dans ces boucles hypnotiques qui laissent le public fermer les yeux pour mieux apprécier les subtilités musicales (…)» Quentin Daniel


                    LES SOIREES DE 20h30, A JUILLAN

Salle en gradins de l'école maternelle
avec le concours de la municipalité
(Entrée libre)


                                        Mercredi 14

«Le voyage du bouffon», avec Jean-Michel HERNANDEZ
Le comédien rend hommage à la tradition orale des places publiques avec le seul menteur qui ne dise que la vérité : le fameux Dj'ha, dont la figure universelle a pour cousines celles de Joan l'An Pres en Occitanie, du picaresque Lazarillo de Tormes en Espagne, de Schlemiel chez les juifs de l'Est, de Till l'espiègle en Belgique. Ses histoires millénaires ou actuelles nous rappellent que les peuples savent rire des mêmes choses.
Du Maroc en Tunisie, de Sicile en Afghanistan, le nom de Dj'ha évolue. Il est Ch'ha ou Goa, ou Hodja Nasrudine ; parole errante ou téléphone arabe ! Mais la structure même du personnage (le fou du village) permet de le reconnaître ici et là, au sud comme au nord de la Méditerranée, ailleurs encore... Tendre et cynique à la fois, il est la risée des enfants et intrigue les puissants par sa raillerie. Si ses pitreries involontaires font rire de lui, ses pirouettes impromptues font rire des autres. Clown lorsqu'il est au centre du cercle social, il se transforme vite en bouffon pour railler celui qui riait de lui.


Mercredi 21

«Cantar» - Chants et musiques  d'Amérique du Sud. De la Cordillère des Andes à Buenos Aires, des Incas au Nuevo Tango de Piazzolla, interprétés par Mercedes GARCIA et Paul PACE.
Un voyage musical et instrumental mêlant chants, contes, proses, poésies et sonorités  d'Amérique du sud. La nature, le vent, le silence et  le mystère des Indiens peuvent aller jusqu'au fond d'un bar de solitude et d'exil pour faire rejaillir la vie et l'amour, et d'un mot, un son, permettre à l'homme de renaître, se pétrissant un autre cœur, increvable, de boue, de sel.
PORQUE?
-  Parce qu'un jour à Paris le tango l'attrapait pour lui murmurer des histoires urbaines d'exil et de nostalgie, l'amenant jusqu'à l'ébullition piazollesque de Buenos Aires.
-  Parce que sa guitare le guidait sur les traces du vent et des flûtes, vers les rythmes des gauchos de la Pampa argentine.
-  Parce qu'une même émotion les a fait se reconnaître, créant le lien entre la mélancolie du tango, la force du chant des Indiens et la légèreté du "bailecito".
-  Parce qu'Atahualpa Yupanqui, Mercedes Sosa y Los Indios.
-  Parce que Carlos Gardel, Astor Piazzolla …PORQUE SI !

Mercredi 28

Nicole et Jean-Charles VASQUEZ chantent Georges BRASSENS.
Après leur rencontre en 1993 au sein de l'association pour l'Etude et la Diffusion de la Guitare (A.E.D.G), les deux artistes, remarqués lors de leur premier passage au concours de la Chanson des Deux Ponts de Bagnères-de-Bigorre, se produisent à la demande d'organisateurs de spectacles amateurs de chansons à textes et de poésie, avec notamment au programme Georges Brassens et Jean Ferrat, sur des arrangements de Jean Charles. En 2007, après sa rencontre avec Jean Ferrat au festival de Barjac, le couple est invité au festival d'Antraigues-sur-Volane où il assure la première partie du récital Yvan le Bolloch en 2007 puis, lors de son deuxième passage au festival de Guitare en concert de Tournay, celle de Philippe Forcioli, rencontré en Ardèche, où il a été à nouveau programmé cet été, lors de la nouvelle  édition du festival d'Ayzac. Outre Brassens, Ferrat, Aragon, Prévert, Jean Vasca, Alain Lepestre et Philippe Forcioli, le duo interprète des compositions originales – textes et musiques – de Jean-Charles, en particulier celles figurant  dans « Création poétique » leur nouveau CD. Pour la soirée de Juillan, ils chanteront uniquement des compositions de l'ami Georges, dont ils connaissent tout le répertoire. 


EXPOSITIONS A LOURDES


Médiathèque
espace artistique
10 octobre – 14 novembre

LES IMAGES DU LIVRE - Christian MONCELET


Que dit-on du livre, de ses fonctions, de ses mystères, de son statut quand on le dessine de façon réaliste, poétique ou fantaisiste ? Christian Moncelet propose une «dégustation raisonnée» en faisant dialoguer des textes aux tonalités diverses (esthétique, humour, satire) et des images (reproductions de dessins de presse, de dessins d'humour, de peintures, de photographies, de publicités, de logos). Les différentes formes du livre (selon qu'il est ouvert ou fermé), sa raideur ou sa souplesse, ses angles droits ou l'arrondi des pages feuilletées autorisent un nombre imposant de comparaisons avec des réalités parfois très inattendues. Les artistes qui représentent le livre se sentent pousser des ailes qui ressemblent autant au "V" médian de son nom qu'à l'objet singulier articulé symétriquement, de part et d'autre de sa ligne de partage.
Mise au point spécialement pour l'Atelier Imaginaire, l'exposition permet d'admirer une mise en perspective originale de documents rares et variés.  À chacun de s'interroger sur le livre et le corps, le livre et le végétal, le livre qui vole, le silence grouillant de la bibliothèque, les menaces pesant sur le livre, le plaisir de lire, la jouissance d'être captif et captivé, mordant au bout de chaque ligne…En aimant la matérialité de l'objet-livre, en soignant ses représentations, les artistes font partager, avec humour ou lyrisme, explicitement ou implicitement, leur ferveur déférente envers les charmes capiteux de la lecture.


              ROULEAUX, CAHIERS, DEROULOSCOPES...
                                  André GEYRE


Parallèlement à son activité théâtrale, André Geyré écrit sur des rouleaux de différentes dimensions une sorte de journal ; témoin de sa vie intérieure et imaginaire. Sur ces bandes de tissus apparaissent des traces, des signes, des personnages, des objets… (terres, textiles, papiers, amalgamés, imprimés, collés, frottés…) Pour permettre à celles et à ceux qui veulent découvrir ces rouleaux, une « machine » a été conçue par Jean Brossier sous le nom de « Dérouloscope ». Le visiteur peut ainsi, à son rythme, dérouler manuellement ces rouleaux pour une lecture « voyageuse » et le plaisir des yeux. A côté de ces « dérouloscopes », sur quelques pupitres, il peut aussi feuilleter des cahiers sur lesquels, bien souvent au mitan de la nuit, l'artiste trace également des figures et des signes. Cahiers et rouleaux, cousins germains d'une même démarche.

                        Palais des Congrès
                              10 – 28 octobre

PARTIR - Luca PERENO

Luca Pereno est Italien. A 38 ans,  sac au dos, il a visité 35 pays durant ses vacances. Au mois d'août, il était à Cuba, toujours en quête d'images et d'émotions, à la recherche de l'homme dans ses cultures variées, colorées, originales, hors des sentiers battus et rebattus. Humblement, pour garder une trace de ses voyages, pour partager ses souvenirs avec les autres, il a pris des photos.  Ni poète, ni artiste, ni professionnel, il n'envisageait pas de les exposer. Un concours de circonstances l'a conduit à rencontrer l'Atelier Imaginaire, qui a été séduit aussitôt par la qualité du regard et l'esprit qui l'orientait. L'idée de les offrir au public, avec pout fil conducteur, le voyage, le fait de partir, de se mettre en mouvement, a été retenu. « Partir »  est le thème qui lie chaque photo. Cependant, comme le pensait Don Helder Camara , en comprenant que partir ce n'est pas seulement dévorer des  kilomètres,  traverser les mers ou voler à des vitesses supersoniques, mais  d'abord s'ouvrir aux autres, les découvrir, les rencontrer. Chaque photo constitue un moment de découverte : une école de Tibétains au Ladakh, les rues de Katmandou, des villages d'Ethiopie, les couleurs de Varanasi, les marchés de la Bolivie ou du Sénégal…  De petits exemples à dire vrai, car, pour Luca Pereno,  les images les plus belles sont celles qu'il n'a pas eu le courage de voler avec son appareil.


LES ATELIERS DE L'ATELIER

L'Atelier Imaginaire organise divers ateliers d'écriture, d'expression artistique et d'échanges littéraires pendant la quinzaine culturelle.  Ces ateliers durent de deux à trois heures. Leur fonction est ludique avant tout, avec des propositions d'écriture ou d'expression orale brève. Ils permettent de dialoguer avec des écrivains ou comédiens reconnus pour leur compétence en la matière.

Ils se dérouleront entre autres le dimanche 18, le mercredi 21 et le lundi 22 octobre dans l'après-midi, à Lourdes et à Tarbes principalement. Les intervenants seront les écrivains Régine Detambel, Abdelkader Djemaï et Christian Moncelet ainsi que les comédiens Florant et André Geyré.

Ils seront organisés en fonction du nombre de demandeurs, que ce soit à titre individuel, collectif ou associatif. Grâce aux partenaires institutionnels de l'association, ils sont en accès libre, et ne nécessitent donc aucun droit d'inscription. Mais, pour être sûr d'être accueilli, il conviendra de s'annoncer par téléphone ou fax au 05.62.32.03.70 ou par courriel à atelier.imaginaire@wanadoo.fr . Il est possible de participer à plusieurs ateliers.

Des précisions sur les lieux, les dates et les horaires seront données à compter de la mi-septembre dans la presse et le site de l'Atelier Imaginaire: www.atelier-imaginaire.com

A noter: «les ateliers de l'Atelier» organisés dans le cadre des Journées Magiques le vendredi 23 et le samedi 24 octobre avec la participation des écrivains composant les jurys internationaux du prix Prométhée de la nouvelle et du prix de poésie Max-Pol Fouchet.

LES SEANCES EN MILIEU SCOLAIRE
Ecoles, collèges & lycées des Hautes-Pyrénées
14-23 octobre

Du 14 au 23 octobre inclus, l'Atelier Imaginaire propose aux écoles, lycées et collèges haut-pyrénéens des intervenants spécifiques pour des récitals, des ateliers d'écriture, des lectures à haute voix, des petites leçons de théâtre, des échanges sur l'art et la littérature avec des comédiens professionnels et des écrivains de renom.
Documentalistes, professeurs et chefs d'établissement sont invités à prendre date le jeudi 24 septembre, à 17h45, au Conseil Général de Tarbes (salle de conférences). Les documents de présentation et de réservation peuvent être demandés à l'Atelier Imaginaire du 7 au 30 septembre.

 


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